Page:Conan Doyle - The Case book of Sherlock Holmes, 1927.djvu/49

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qu’elle était venu pour mon affaire, mais on dirait qu’elle avait ses propres desseins. »

« Il avait deviné que je venais de votre part. »

« Je le craignais. Mais vous l’avez retenu juste assez longtemps pour que j’obtienne le livre, quoique pas assez longtemps pour que je puisse m’échapper sans être remarqué. Ah, Sir James, je suis heureux que vous soyez venu ! »

Notre ami et gentilhomme était venu à la suite d’une précédente convocation. Il écouta avec la plus grande attention le rapport que lui fit Holmes de ce qui s’était passé.

« Vous avez fait des merveilles – des merveilles ! » s’écria-t-il après avoir entendu l’histoire. « Mais si ces blessures sont aussi terribles que le Dr Watson les décrit, alors sans doute notre but d’empêcher le mariage est suffisamment atteint sans qu’il soit nécessaire de faire usage de cet horrible livre. »

Holmes secoua la tête.

« Les femmes de la trempe de Miss De Merville n’agissent pas ainsi. Elle l’aimerait d’autant plus en tant que martyr défiguré. Non, non. C’est son aspect moral, pas physique, que nous devons détruire. Ce livre la ramènera sur terre – et je ne vois rien d’autre à cet effet. C’est de sa propre main. Elle ne peut pas le renier. »

Sir James emporta le livre et la précieuse coupelle. Comme j’étais moi-même en retard, je descendis avec lui dans la rue. Une calèche l’attendait. Il s’y jeta, donna un ordre rapide au conducteur en livrée, et partit rapidement. Il étendit son pardessus à moitié hors de la fenêtre pour cacher les armoiries gravées sur la porte, mais je les avais vues néanmoins dans la clarté de notre lampe. Je m’exclamais de surprise. Je revins alors sur mes pas et remontai les escaliers jusqu’à l’appartement de Holmes.