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raient le président des États-Unis de demander au Comité International l’ajournement des Jeux à 1905 ; ils seraient célébrés cette année-là à Chicago. Toutefois, loyaux jusqu’au bout, les membres du Comité de Chicago décidèrent de persévérer dans l’exécution du plan primitif, nonobstant l’hostilité de Saint-Louis, pour peu que le Comité International l’exigeât d’eux.

La question était maintenant nettement posée. Personnellement, j’étais en faveur du transfert malgré ma répugnance Henry J. Furber
tir à l’arc nègre
aux jeux olympiques de 1904, à saint-louis
à laisser une fois de plus les Jeux s’annexer à une Exposition. Je pris, du reste, mes précautions tant auprès des autorités de l’Exposition de Saint-Louis que des dirigeants de l’Amateur Athletic Union, pour assurer l’autonomie des Jeux et les préserver d’incidents semblables à ceux de 1900. Ayant reçu à cet égard toutes les garanties désirables, je proposai aux membres du Comité International d’autoriser le transfert, après avoir au préalable pris officieusement l’avis du président Roosevelt. Voici les résultats du vote. Il y eut vingt et un suffrages exprimés sur vingt-six. Quatorze voix autorisèrent le transfert ; deux s’y opposèrent : cinq s’abstinrent. Je télégraphiai le résultat le 10 février 1903 à M. Furber et le confirmai le lendemain dans une lettre collective adressée aux membres de son Comité. Aussitôt après je priai le président de l’Amateur Athletic Union des États-Unis, alors M. Walter H. Liginger, et ses collègues du bureau de s’en-