Page:De Montreuil - Fleur des ondes, 1912.djvu/102

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


V

EXPLICATION


Après l’attentat dont ils avaient été victimes, Fleurs des Ondes et Philippe, qui n’avaient pas reconnu leur agresseur, ne se crurent plus en sûreté dans la grotte :

— « Pour qu’on ait osé pénétrer jusqu’ici, dit la jeune fille, il faut que le charme soit rompu, et la superstition ne nous protégerait plus contre la fureur des Iroquois. Fuyons ! »

Elle détacha de la muraille un souvenir qu’elle tenait de son père, un étui en acier, puis elle confia à ses amis quelques provisions. C’était tout ce qu’elle pouvait emporter dans ce départ précipité. S’enveloppant dans un manteau de fourrure, Fleur des Ondes dit résolument « Partons » !

Mais au moment de franchir le seuil, elle se retourna, promenant un regard ému sur tous ces objets qui avaient été les humbles et muets témoins de sa vie. En quittant pour ne plus y revenir la caverne où s’étaient écoulées les heures sereines de son enfance, elle sentait comme tout cela lui tenait au cœur. Sortant de la barbarie qui lui avait été douce, pour aller vers