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le livre de désir

encore envelopper des lointains, et qu’il ne lui parlât pas de l’éclat du jour uniquement pour lui dire, en madrigal, comme il ne vaut point ses yeux. Qu’était donc cette habitude de ne l’accepter jamais seule, mais de la cerner, de la perdre en des enchantements ? La coquetterie qu’elle met en œuvre lui paraît plus raisonnable que tant d’immobilité, de monotonie. Elle redoute des maléfices et n’ose plus que prier.

Quand ils s’en retournent et qu’ils passent devant Saint-Alexis, elle y fait entrer Jean. Sainte Françoise, patronne de Rome guérie par miracle de maladie, est venue dans cette église remercier Dieu : Dorietta espère que des supplications arracheront son cœur à l’agoisse, son ami à la magie, et il faut bien le dire, leurs deux jeunes corps à trop d’errements et de promenades…