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LES VOYAGES DE L’ESPRIT


LA VOLONTÉ ET L’INSPIRATION[1]

À M. ÉMILE MONTÉGUT.

Je ne sais quelle folle ambition m’est venue d’inaugurer ces essais de critique familière par une sorte de polémique avec un adversaire tel que vous. Reprendre un sujet marqué de votre ineffaçable empreinte, le ramener devant le public en manière d’appel et ne le quitter que sur des conclusions divergentes, c’est vraiment de l’imprudence, et toute imprudence doit entraîner un châtiment. Que j’aie à pûtir de mon entreprise, je n’en doute point ; mais je ne crois pas avoir à la regretter. Une question d’art a été soulevée par vous dans la plus récente de vos études et résolue peut-être par une décision exclusive. Permettez-moi,

  1. En réponse a l’article publié par M. É. Montégut, dans le Moniteur sous ce titre : Du Génie de Rossini.