répandue ! Écoute, Sarah : Le ciel veut que l’homme ait une compagne, et qu’il lui donne le nom d’épouse ; il devient alors tout pour elle, comme elle est tout pour lui. Quelle joie de t’avoir pour ma compagne, pour mon épouse ! — Et pour ta sœur, ajouta tendrement Sarah. — Tu n’es pas ma sœur, reprit-il avec transport, j’en mourrais de douleur. — Quoi ! ce nom si cher autrefois te ferait mourir aujourd’hui, dit-elle avec surprise ! — Autrefois, Sarah, tu n’étais pas telle que je te vois à présent. Oui ! tu es plus grande, plus belle qu’une sœur ! Écoute, écoute encore ! La compagne de l’homme est pour lui mille fois plus qu’une sœur, qui ne peut jamais en recevoir le doux nom d’épouse. — Oh ! Sarah ! quel bonheur de n’être pas ton frère ! »
Sarah livrait avec un doux étonnement sa main tremblante, que le