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cruelle pour les moindres peccadilles, dont les feuilles publiques entretenaient leurs lecteurs ? Mais jamais un mot ! Ceux même qui sont humains dans leur maison deviennent féroces au dehors vis-à-vis des étrangers qu’ils soupçonnent d’être ennemis de l’institution sacrée !

Un Irlandais, à Charleston, se permet quelques réflexions sur les mauvais traitements dont un nègre est victime en sa présence. De suite on le saisit, on le déshabille complètement et un tolle général s’organise contre le malheureux. La populace et les gentlemen rivalisent de zèle contre un pauvre diable qui est seul contre 500 et qui se sauve nu à travers la foule au milieu des cris de « Marquez-le ! brûlez-le ! et les fouets lui lacéraient les chairs, et on lui jetait du goudron bouillant !  ! Voilà les mœurs des descendants des cavaliers !

Un peu plus tard nous reviendrons sur cette prétention ses Caroliniens et des Georgiens à une noble descendance.

Je tiens d’un artiste qui demeure aujourd’hui au milieu de nous et qui a vécu plusieurs années à Charleston, qu’un Italien du nom de Costa, colporteur de bijoux,