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CHAHAIGNE.

hart, engagée par Jeanne de Mar, mère de la future. Hardouin de Maillé plaidait à ce sujet contre Pierre de la Jaille, en 1467. De la maison de Maillé, Bénehart passa dans celle de Montboissier, dans laquelle elle se trouvait encore lors de la révolution, par le mariage de Marie-Anne-Géneviève de Maille, en 1711, avec Philippe-Claude de Montboissier. Henri de Maillé est le premier des seigneurs de cette terre qui, vers le milieu du 17.e siècle, prenne le titre de marquis de Bénehart. — On trouve dans le recueil intitulé Noms féodaux, des aveux de 1489, 1607, 1665, 1669, rendus par Jacques et René de Maillé, pour les terres seigneuriales de Bouchard ou Bénehart et de la Chenesières.

Jacques III de Maillé, seigneur de Bénehart, ayant été fait gouverneur de Vendôme, par Henri IV, se rangea du parti de la Ligue, à l’instigation de Robert Chassé, gardien des cordeliers de cette ville. Henri, après être monté sur le trône, fut obligé de reconquérir cette portion du patrimoine paternel. Jacques de Maillé se défendit mal, laissa prendre le château d’assaut et se retira dans la ville, où il fut pendu à l’un des quatre ormeaux qui étaient devant l’église de Saint-Martin, où le gardien des cordeliers prêchait encore contre le roi. On arracha Chassé de la chaire, on l’exécuta à côté du gouverneur ; et l’officier qui vint rendre compte au roi de leur supplice, lui dit que le gouverneur était mort en moine, et le moine en vrai guerrier, celui-ci ayant montré beaucoup plus de courage que son compagnon, et détaché lui-même le cordon qui le ceignait, avec lequel on l’exécuta.

En 1489, Robert de la Pépinière, écuyer, seigneur de la Testardière, pour sa femme Michelle Thibergeau, rend aveu pour le fief de la Boutellinière, paroisse de Chahalgues (sic).

hist. civ. Pendant les troubles de la Ligue, et malgré l’édit de pacification de 1563, les persécutions ayant continué dans le Maine, le sieur Fontaine, gentilhomme de Cahaine ou Chaiene, et sa femme grosse de 7 à 8 mois, y furent massacrés et leurs corps jetés dans une marnière.

hydrogr. La commune est arrosée au S., par le Loir ; à l’E., par la rivière de Veuve ; au centre, par le ruisseau de la Jaille. Le ruisseau de Marot, qui prend sa source à l’O., à la fontaine de ce nom, coule à l’E. et se jette dans celui de la Jaille, au S. du bourg, après un cours de 11 hectom. ; celui de Tuf, venant d’une autre fontaine ainsi nommée, l’arrose au N., se dirige de l’O. a l’E., où il va se perdre dans la Veuve : cours, 3 kil. — Moulins : de la Pointe, sur le Loir, au confluent de la Veuve ; de Bénehart et de S.-Blaise,