BBÉ DES FOUS. Roger de Colleyrie, qui prit le
nom de Roger Bontemps pour faire imprimer, en
1536, ses poésies un peu gaillardes, devint le chef
ou président d’une société facétieuse qui existait à
Auxerre, où il demeurait. Le chef s’appelait l’Abbé des fous.
Roger de Colleyrie tint à honneur de remplir cette place. L’édition
originale des œuvres de ce poète est devenue d’une rareté
extrême (un exempl. 220 fr., vente Soleinne en 1843), mais il en
a paru, en 1855, une édition nouvelle avec une préface et des notes
de M. Ch. d’Héricault ; elle fait partie de la Bibliothèque elzévirienne.
ACADÉMIE MILITAIRE. Cette Académie n’a probablement existe que dans une espèce de roman en deux volumes publiés en 1746 et attribués à un écrivain assez fécond et fort oublié aujourd’hui : Godart d’Aucourt.
On trouve dans ce livre la fondation, les statuts et les actes de l’Académie ou Société de Héros subalternes établis en Flandre pendant la campagne de 1744. Cette Académie composée de sept membres avait pour objet de mettre en évidence les hauts faits des simples soldats pour les opposer à ceux des capitaines ; c’était à vrai dire une société mutuelle de gloire militaire.
L’ouvrage contient d’ailleurs sur la campagne de 1744 et sur la bataille de Fontenoy des particularités curieuses qui lui assignent une place parmi les livres d’histoire.