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UN VOYAGEUR

canadiens et français faisaient tout leur possible pour détourner les sauvages d’aller porter leurs pelleteries à la baie d’Hudson.

Duluth écrivait à M. de La Barre, en septembre 1684 : « J’ai fait tous les présents nécessaires pour empêcher les sauvages d’aller porter leur castor chez les Anglais.

« Ces sauvages ont beaucoup de confiance en moi, et c’est ce qui me fait espérer qu’avant deux ans il ne descendra pas un sauvage chez les Anglais de la baie d’Hudson. Ils me l’ont tous promis, et s’y sont engagés par les présents que je leur ai fait faire. Tous ceux qui composent les nations à l’ouest de la mer du Nord m’ont promis d’être au printemps prochain au fort que j’ai fait bâtir à la rivière à la Manne, dans le fond du lac Alemipigon. Enfin, Monsieur, je veux perdre la vie si je n’empêche pas absolument les sauvages de descendre chez les Anglais. »

Les Français cependant ne réussirent à