Page:Dujardin - Poésies, 1913.djvu/180

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Elle a quitté la maison,
Et zon, zon, zon !

Elle a pris la grand’route ;
Moi, j’étais aux écoutes ;

Les violoneux
Faisaient danser les gens heureux ;

La porte n’était point verrouillée ;
Mon âme n’était point troublée ;

Et des refrains
Chantaient dans les lointains ;

Lors le démon de l’inconnu
En son esprit s’est abattu ;

Et d’un coup d’aile
A son à me si frêle

Il a fait voir
Des soirs d’espoir,

Des plages délicieuses
Et tant de choses nébuleuses