Page:Dunan - Les Amantes du diable, 1929.djvu/151

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
151
LA PRISE DU CHÂTEAU D’ASSIEN

porter probablement des avertissements aux seigneurs du voisinage : le chevalier de Persepin et le marquis de Trasapon-la-Tour, on commença, suivant la coutume, par passer une corde au cou de l’individu, et on le hissa à la maîtresse branche d’un gros noyer.

Le calme, avec des procédés pareils, fut immédiat partout. C’est à peine si désormais, quelques paysannes violées firent résistance, et encore était-ce sans doute pour éviter plus tard, les reproches de leurs maris…

Le sieur Galant, pendant ce temps, faisait le tour d’Assien et repérait les lieux faciles à attaquer. Il en découvrit un, qui était de tout repos, et le dit familièrement à Jean Hocquin. Le braconnier, n’ayant pu s’enfuir, avait accepté, en effet, d’accompagner le « général » en chef, en qualité de serviteur.

Le soir tomba sur l’animation inaccoutumée de cet Assien, qui passait naguère, pour la ville la plus morte de la région…

Les auberges ne désemplissaient point et l’humeur la plus joyeuse ne laissait pas de régner en tous lieux.

Le baron des Heaumettes avait requis à son usage la plus belle maison, laquelle appartenait justement à un seigneur absent, cousin de Mme d’Assien. Il trouva là un gîte à sa convenance,