Page:Encyclopédie méthodique - Logique, T3-P2.djvu/399

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wàtbrise. L’cppnfiin est toujours le ttuit il’itne’mauvaifeadminiÂrition. Lorfeue le foaveram cft injafte., ou lorlqaeîlcs rcprefentans se prévaleni de Ton auiarnc, — ils regardent les peuples CtHUme àct animaux vUs-, qui ne font faits que pour ramper, & poui fatisfaire, ani dépens de taui Tang, de leur travail 8c de leurs tréfor’s, leurs. projeU’-doibiticux’i' ou leurs’capritei ridî « ulfls. En vaia l’innocence gémir, enVain cite îniplor » la proteâton des loi) y la forcé triomphe & infulte i’fes pleurs. Domitieu difok. omnia fiti in komiats, iietn ; maxime digne d’un nioiiftra, & qui pourtant n’a été que tiop fuivie par quelques iamtnias, (, Âaeit7uuEncye[opiiie.)

ORDRE. yoycii.n Discou&s surl’Ëtudb » blaMpraie,. _■

ORGUEIL, f. m, \.’orgutil est une oi)inion excelCve de. fou propre mérite i c’ell unTeatimenti <)ui cenfille il ï cSimer roi-même pTus qile lés autres j ou sans raîfon, ou sans fujct fuifisant j & dans cette prévention ï les méprifer mal-iprotms. Je dis funs raîfon, & c’elt alorï une folie : j^joute Sf faii^ Ajet fuffisant,’parce que quand SuelqU’un alégîriin’einent acquis ]in"dVoit| qui lui ohne une prééminence par-delTus les autres, itefi mïhre’de faire valoir ce droit tf de fe, maînf cnir, _ pourvu qu il évite un nJrfpris injurieux visà-vis de Tes inférieurs. Mais le bon îens’, laréfleicion, la Phîlofophte, la foiblefTe humaine, l’éTgalité qui est entre les hommes, doivent fervir de préfervartfs contré Yorgutil, ou du moins de corréftifs de cette pafGon ; ( ;’est ce qui fait dire fpirituellement ï l’auteur des miximcs, que X’orgatU ne’moitce dans l’efprit de quelqu’un, oue peur Iiù ^argnet’la douleur de voir ses imperteâions.

{ AnCieaiu EneyelopédU.)

D* rotguiil y dt lu vajùté, ^ At _luxt^

L’orgueil est une idée haute de foî-m^e, accompagnée de mépris pour les autres— L’orgueilleux est injufte en ce qu’il ne s’apprécie jamais lui-même avec équité > il s’exagère son propre mérite > & ne rend pas juflice à celui des autres. L’orgueilleux annonce de l’imprudence & de la fatttfc > il prétend s’attirer l’estime, la conlîdération, les égards des autres, tandis qu’il les révolte par Ci conduite & ne s’attire pour l’ordinaire que leur haine & leur mépris. L’orgueilleux « H un être infociable ; il Te tait le centre unique^ de la fociété dont il veut czcliifivement obtenir l’attention ^ sans avoir au> eun ^Rird aux droits de ses affbciés. L’homme orgueilleux ne voit par-tout que lui feul j i ! semblc croire que ses famblables ne font faits que nout l’adorer Rc lui rendre des hommiges, sans Etre obligé de leur montrer du letout:l’orgueilleux est colère, inquiet, très-prompt â s’alarUei ; ce qui toujours dénote rabfence d’un


mérite têcl i la boniie confcience, c’esti-dtr^’l’estime méritée de foi— même & deJ autres,’donne de la force, de la confiance, de ta fl^curité*. elle ne craint pas ^’êlre privée de fés droits.

N’est-ce pis méconnoitr^ tes intérêts que d^t montrer, ^e l’orgueil ? ÀffligMm pour leii « wresi; . il : les porte naiurellemeiii à exanain^ les titiet’decel, ui.qui ptétcpd â s’élever au : defruf d’etu ; dfr’cet examen il réfu’tc rarement que l’orguéiUâix fait digne de —la haute ppinion qu’il a, ou qu’ili : veut donner de lui. Le niérite réel n’est jamab orgueilleux, it elt communément accomp^né de modeiiie j vertu lî néceffaire pour amener les hommes à reconnoltre la fupériorité que l’on a sur eux, dont ils ont tqujpurs taai de peine V convenir*

Tout hotnme s’aîtne sans douté, 8c’fc pré-. fcK aux autres f maîi tout homme dêfire de voïc ses fctïtimens’confirmés par les autres. Pour avoir le droit de s’cftiiner 8e de voir son amourpropre étayé des futfrages publics, il faut montrer des talens, des venus ; des difpofitions vraiment ^iles^> dej qualités que l’on puifTe firtcé—’’rement coitlîdérer. L’ambur légiiime de foi, l’estim^ée fdndée sur l^jufte cdAfiance que l’on inérite t « teiidreffe ic la bienveillance des’aihrrs, n’est point un —vice { c’est un iâc île julltce, qui doit être ratifié par ! a fociété, & auquel, sans eue aja^t’i elle oc peut — refufei— defoitf* crite.

Défendre à t’homme de bien de s’aimer, de’s’estiiner> de se rendre juftice j de fentir fâii mérite & de f « i prii’, c’est lui défendre de jouir’■dn avantages Se des douceurs d’une bonite coh—’Icience, qui, comme en l’a fait voir,’n’est que’la connoifTance des fentimeiis favorables qu’une conduite louable doit exciter. Le fentiment de U propre dignité efl fait pour foutenïr l’homme de. bien contre l’ingratitude, qui fouvent lui tefufe les récompenfcs auxquelles il a droit de prétendre. La confiance que donne le vrai mérite, permet en effet au faee cette ambition légitime, qui fuppofe ta volonté & le pouvoir de faire du bien à ses semblables. Où en feroit la fociété, ■s’il n’étoit jamais pennis aux âmes honnêtes d’jffiirer aux’nonneurs, aux dignités, aux places dans efquclles un grand cœur peut exercer sa bienfaisanceï Enfin, c’est le fentiment de l’honneur, c’eli te refpeâ pour lui-même, c’est une noble fiené qui empêche l’homme vertueux de s’avilir, de se prêter à des bafTeffes & aux moyens honteux par lefquels tant de gens s’efforcent de parvenir en facrifiant leur honneur à la fortune. Les âmes balTes & rampantes n’ont rien à perdre ; elles font accoutumées aux mépris des auties. Se i s’estimer trës-foiblement etles-m^es.

Ainsi ne défendons pas à l’homme vertueux, bienfaisant, éclairé, de s’estimer lui-même.


Encyclopédie. Logique, Métaphysique & Morale. Tome III. Zzzzz