la plus belle chemise, le plus beau mouchoir, la plus belle paire de bas et les plus beaux habits. Voilà le difficile.
Après avoir longtemps regardé, Kobus, fort embarrassé, s’écria :
« Katel ! Katel ! »
La vieille servante, qui tricotait dans la cuisine, ouvrit la porte.
« Entre donc, Katel, lui dit Fritz, je suis dans un grand embarras : Hâan et Schoultz veulent absolument que j’aille avec eux à la fête de Bischem ; ils m’ont tant prié, que j’ai fini par accepter. Mais à cette fête arrivent des centaines de Prussiens, des juges, des officiers, un tas de gens glorieux, mis à la dernière mode de France, et qui nous regardent par-dessus l’épaule, nous autres Bavarois. Comment m’habiller ? Je ne connais rien à ces choses-là, moi, ce n’est pas mon affaire. »
Les petits yeux de Katel se plissèrent ; elle était heureuse de voir qu’on avait besoin d’elle dans une circonstance aussi grave, et déposant son tricot sur la table, elle dit :
« Vous avez bien raison de m’appeler, monsieur. Dieu merci, ce ne sera pas la première fois que j’aurai donné des conseils pour se bien vêtir,