Page:Faguet - Le Libéralisme.djvu/177

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sont des associations de fois, à reflet de répandre et de propager une doctrine religieuse. Les enseignements sont des associations de savoirs et de pensées à l’effet de répandre des lumières, des méthodes et des doctrines. Les bonnes religions, non pas ternes et languissantes, mais vivantes et fécondes, sont celles qui existent par des associations libres qui les soutiennent et qui vivent en elles comme celles-là vivent en celles-ci. Les bons enseignements, non pas timorés et paralysés, non pas « neutres, c’est-à-dire nuls », pour me servir du mot de Jules Simon, qui est presque vrai, mais vivants et féconds et pénétrants, sont ceux qui existent et qui s’exercent par des associations qui les ont créés, qui les soutiennent et dont ils sont l’expression.

Eugène Pelletan a très bien dit cela : « Qu’on rende à la France le droit d’association, et l’on verra centupler sa vie intellectuelle. L’association fera sortir du sol des universités libres ; une généreuse émulation remplacera partout la mise en règle des intelligences ; et ce n’est pas assez encore : il faut appliquer à l’enseignement le droit d’association. Donc, que chacun puisse fonder une école, un collège, une université, opposer méthode à méthode, perfectionnement à perfectionnement sous sa responsabilité personnelle et sous la garantie de l’opinion et des pères de famille. » — Il a dit encore : « Pour ramener complètement la paix