Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/132

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
114
LE MAHA-BHARATA.

« Je n’ai pas de crainte, fils de Roukminî, quand je modère mes coursiers dans la bataille ; je connais la manière de combattre des Vrishnides : il n’y a donc ici rien, qui vienne d’une autre cause. 751.

» Mais, seigneur, celui, qui tient les rênes du char, n’avait pas oublié cette leçon : « Il faut sauver le maître du char dans toutes les circonstances ! » Et je t’ai vu cruellement accablé. 752.

» Tu fus douloureusement blessé d’un trait lancé par Çâlva ; ce coup amena un évanouissement, et c’est alors que je t’ai retiré du combat. 753.

» Maintenant que te voilà revenu de toi-même à la connaissance, ô le plus grand des Sâtwatides, vois quelle est mon adresse à conduire mes coursiers, rejeton de Kéçava. 754.

» Enfant de Dârouka, instruit suivant les règles, je vais entrer sans crainte au milieu de cette fameuse armée de Çâlva. » 755.

» Ce disant, héros, aiguillonnant ses chevaux, mais les retenant avec les rênes, il courut au combat rapidement. 756.

» Il traça des cercles et divers autres, deux par deux, il décrivit partout différentes circonvolutions, tantôt à gauche, tantôt à droite. 757.

» Stimulés par l’aiguillon et retenus par les rênes, sire, les rapides chevaux couraient et semblaient voler dans l’atmosphère. 768.

» Discernant la légèreté de main, dont le Daroukide était doué, ils paraissaient brûler la terre, qu’ils effleuraient du pied. 759.

» Il mit à sa gauche l’armée de Çâlva, et ce fait, émi-