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SABHA-PARVA.

» Ces cinq montagnes aux cîmes élevées, aux arbres semant de frais ombrages, environnent de leurs flancs rapprochés Girivradja, comme si elles avaient envie de protéger cette ville de tous les côtés. 800.

» Elles sont cachées, pour ainsi dire, sous des bois de lodhras charmants, pleins de senteurs exquises, dont les fleurs couronnent l’extrémité des branches, arbres chers au peuple des amants. 801.

» C’est là que le magnanime anachorète aux vœux parfaits, Kâkshîvat le Gautamide, engendra ses fils au sein de l’artisane Aâuçînarî. 802.

» La faveur des rois passa ici de cette habitation du Gautamide, comme dans un palais, à la race de Manou.

» Anga, Vanga et d’autres monarques à la bien vaste puissance ont visité jadis, Arjouna, la chaumière du fils de Gautama, où ils se sont divertis. 803-804.

» Nous allons voir de charmantes allées d’arbres, des lodhras et de brillants pippalas, nés, fils de Prithâ, autour de l’hermitage du Gautamide. 805.

» Ici, habitent deux serpents, la terreur des ennemis, Arvouda etÇakravâpî ; ici, se dressent les palais sublimes de Swastika et de Maninâga. 806.

» Manou accorda aux Magadhains le privilège de n’être jamais sans l’abri des nuages, et Manimat, le rejeton de Kouçika, les combla de faveurs. 807.

» En possession d’une ville délicieuse, inattaquable de tous les côtés, Djarâsandha pense que sa prospérité atteint une perfection sans égale : arrachons-lui, nous I aujourd’hui son orgueil dans un combat ! » 808.

Ces paroles dites, ces frères aux vastes forces, le Vrish-