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ADI-PARVA.

Il fit passer devant leurs yeux les contrées, les tîrthas, les fleuves, les rois, les pays aux différentes merveilles, et les villes. 6321.

Le pieux conteur mit fin à son récit en leur parlant du swayamvara aux formes admirables, que devait célébrer Yajnasénî chez les Pântchâlains. 6322.

Il dit la naissance de Dhrishtadyoumna, la naissance de Çikhandi, la naissance de Krishna dans le grand sacrifice du roi Droupada, cette princesse, qui n’était pas née du sein d’aucune femme. 6323.

Après qu’ils eurent ouï avec étendue cette histoire, la plus merveilleuse du monde, les jeunes princes lui demandèrent à la fin de son récit : 6324.

Il Comment Dhrishtadyoumna, fils de Droupada, est-il né du feu ? Et comment Draâupadî naquit-elle par un miracle du milieu de l’autel ? 6325.

» Comment Drona, habile à manier les grandes flèches, enseigna-t-il à Droupada tous les astras ? Comment ces deux amis se brouillèrent-ils, et pourquoi ? » 6326.

Invité ainsi par ces nobles princes, le brahme se mit à raconter, sire, toute la naissance de Krishnâ. 6327.

« Vers les portes du Gange vivait, dit le brahmane, un grand saint, aux grandes pénitences, à la grande science, aux vœux toujours inébranlables : il s’appelait Bharadwâdja. 6328.

» Jadis ce pieux rishi vit une éminente Apsara, nommée Ghritâkskî, venue là pour se baigner dans la Gangà, où précédemment elle s’était plongée. 6329.

» Le vent alors de lui enlever son vêtement sur la rive du fleuve : le saint vit donc la nymphe sans voile et s’éprit d’amour. 6330.