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LE BOURGEON
LE MARQUIS, malicieusement.

C’est ma volonté, oui !… oui !…

HUGUETTE, passant son bras autour de celui de Maurice.

L’important, c’est de savoir qu’on s’épousera, n’est-ce pas ?

Elle entraîne Maurice vers l’arbre sur le banc duquel ils s’asseyent.
LA COMTESSE, bas, au Marquis.

Ah ! ça !… pourquoi ?… pourquoi tant de temps ?

LE MARQUIS, comme un homme qui a son idée de derrière la tête.

Parce que ! (pour donner une raison.) Parce qu’ils ne sont mûrs ni l’un ni l’autre pour le mariage ; et puis… et puis enfin, parce que j’estime qu’en matière de fièvre, il ne faut jamais essayer de la faire rentrer… Il faut que ça sorte… et puis que ça passe.

LA COMTESSE.

Je ne comprends pas…

LE MARQUIS.

Oui, mais moi, je me comprends.

L’ABBÉ, debout près du jeune couple assis.

Allons, voilà un mariage que je bénirai, car j’espère bien qu’il se fera à Plounidec.

LA COMTESSE.

Certes !