Page:Fiel - Armelle devant son vainqueur, paru dans l'Ouest-Éclair du 3 septembre au 10 octobre 1937.djvu/116

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Quant à son ami, sitôt seul, il se livra a une besogne singulière. Il se grima de façon à se rendre méconnaissable. Petit à petit, il devint un pauvre hère, au nez rouge, à la lippe pendante. Sa barbe blanche devint poivre et sel. Une jaquette verdie, un pantalon déteint complétaient la métamorphosé. Il mit dans sa poche la carte que lui avait laissée le marquis et il s’en alla paisiblement de son vieux castel sans prévenir son domestique.

Il chemina sans se presser à travers les rues de la ville et fut regardé de façon hostile par deux « pauvres » attitrés de la cité. Il leur donna même l’aumône, ce qui augmenta leur curiosité et leur donna l’envie de le suivre…

Il arriva devant l’hôtel de Mme  Barolle et y entra. Elle le contempla indécise, puis elle sourit. Comme il montrait un coin de la carte, enfouie dans sa jaquette[illisible], elle lui fit un signe et dit rapidement :