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CHAPITRE VIII.

Le métissage et l’égalité des races.


Videntes filii Dei filias hominum quod essent pulchrae, acceptarunt sibi uxores ex omnibus quas elegerant… (Genèse, VI, 2, 4).

If she be black, and thereto have a evit, She’ll find a white that shall her blackness fit.

(Shakespeare).

I.

ÉTUDES DU MÉTISSAGE AU POINT DE VUE DE L’ÉGALITÉ DES RACES.


Les considérations que nous venons de faire sur la beauté du type mulâtre, nous entraînent naturellement à nous occuper de la question du métissage au point de vue de l’égalité des races. C’est peut-être une des faces les plus sérieuses de notre étude, celle où la vérité poindra avec tant d’évidence, qu’en y réfléchissant, tous ceux qui distinguent l’humanité en races supérieures et en races inférieures, seront obligés d’abandonner cette fausse conception dont l’influence a été si fatale sur la destinée de tant d’hommes.

On a vu précédemment que les polygénistes, voulant creuser un abîme entre les races humaines qu’ils s’efforçaient de transformer en espèces distinctes, ont été jusqu’à nier l’eugénésie, c’est-à-dire la fécondité parfaite et continue du croisement du noir et du blanc. Quand ils se virent impuissants à résister contre l’évidence des faits, en ce qui concerne les effets matériels du croisement, ils ont immiscé dans la discussion un élément d’ordre supérieur, mais d’une appréciation fort diffi-