Page:Foa - Ludwig van Beethoven, 1841.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Oui, mon cher éditeur, répondit le ténor de la chapelle, ôtez-le du chant ou du piano, et il n’est plus bon à rien.

— M’est avis que c’est assez, reprit le marchand de musique.

— Oui, certes, mon cher monsieur Simrok, si avec ça cet enfant voulait étudier, s’il était un peu sociable même, mais non ; voyez : il est toujours à l’écart, sombre, bourru, préférant la solitude à la société même de sa mère, de ses frères….

— Tenez, tenez, interrompit M. Simrok faisant en même temps signe de garder le silence, voyez votre sauvage !

Et le marchand de musique montra du doigt à M. et madame Beethoven leur fils aîné sortant de sa veste un bouquet de myosotis et l’offrir d’un air craintif à la petite Léonore, puis devenir tout rouge en le voyant accepté.