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DE LA PREMIÈRE ÉDITION.

titres des chapitres, et les lettres capitales sont enluminées.

Au bas du folio 405, verso, est écrit d’une main postérieure au manuscrit :

« Ce livre donna messire Tanguy du Chastel à Jehan sire de Derval. »

On lit encore, au verso d’un feuillet de vélin blanc qui termine le volume, ces mots, d’une écriture qui paraît plus récente que celle des précédens :

« À hault et puissant seigneur monseigneur de Derval appartient cest livre. »

Ce volume, qui contient la première partie tout entière de l’histoire de Froissart, est d’un assez beau caractère, très bien conservé et passablement correct. J’ai cependant remarqué que dans la dernière moitié le copiste s’est quelquefois permis d’abréger le récit de l’historien.

No 8333. Manuscrit de Béthune, aujourd’hui du Roi ; même écriture, même reliure, mêmes ornemens, même format que le no 8332 dont il est la suite. Il contient 209 folios, chiffrés d’une main moderne.

Les miniatures y sont plus rares que dans le premier volume, et ne sont pas de meilleur goût. À la suite de la première, qui est divisée en quatre tableaux, on lit ce titre :

« Cy commence le second volume des nouvelles guerres de France et d’Angleterre, d’Escoce, de Bretaigne, d’Espaigne, d’Ytalie, de Flandres et d’Alemaigne ; et premièrement comment le sire de Langurant fut navrez à mort ; et comment le capitaine et la garnison de Boutteville fu desconfite et le chastel rendu François. »

Ce second volume ne commence qu’au 28e chapitre de l’édition de Sauvage, page 39 ; et finit à l’avant dernier chapitre, page 287 ; il n’a cependant point été mutilé : on voit que les omissions ont été faites exprès. Elles sont d’autant plus fâcheuses que ce manuscrit est un des plus anciens et des plus corrects que nous ayons du second livre de Froissart.

On lit au folio 209, après ces mots :

« Cy fine le second volume des Croniques Froissart, »

ceux-ci, qu’on trouve pareillement à la fin du no 8232 :

« Ce livre donna messire Tanguy du Chastel à Jehan sire de Derval. »

Nos 8334–35–36. Manuscrit du Roi, parmi ceux de Béthune, trois volumes in-folio maroquin rouge, écriture de la fin du quinzième siècle ou du commencement du seizième, sur papier, à deux colonnes.

Ces trois volumes comprennent le premier volume de Froissart : ils étaient faits pour être reliés en un seul tome, puisqu’on a été obligé, pour les diviser en trois, de couper un chapitre dont le commencement se trouve à la fin d’un volume et la fin au commencement du suivant. On trouve à la tête du premier volume et à la fin du troisième la signature originale de M. Balesdens de l’Académie française, à qui ils ont appartenu : ce qui semble indiquer qu’ils ne formaient alors qu’un seul volume.

Au reste ce manuscrit est un des moins précieux de la riche collection du Roi : il paraît être une copie assez incorrecte du manuscrit no 8317 ; on y retrouve du moins la plupart des longueurs que j’ai remarquées dans ce manuscrit.

Nos 8337–8338. Ces deux volumes, qui contiennent le second livre de Froissart, sont la suite des nos 8334–35–36, auxquels ils ressemblent pour le format, la reliure, le caractère, etc. ; et l’on y rencontre à peu près les mêmes défauts.

La signature de M. Balesdens se voit pareillement à la tête du no 8337 et a la fin du no 8338.

Nos 8334 et suivans jusqu’à 8342. Manuscrit de la Bibliothèque du Roi, parmi ceux de Béthune, neuf volumes in-folio reliés en maroquin rouge, écriture de la fin du quinzième siècle, sur papier, à deux colonnes.

Ces neuf volumes comprennent les quatre volumes du Froissart de Sauvage ; savoir, les nos 8334–35 et 36 le premier volume, les nos 8337 et 38 le second, les nos 8339 et 40 le troisième, lequel finit dans ce manuscrit comme dans celui du no 8328, les nos 8341 et 42 le quatrième volume avec la préface et l’addition qui se trouvent dans le manuscrit no 8329.

Ces volumes auraient pu être reliés en quatre, et l’étaient probablement autrefois, puisqu’on voit au commencement et à la fin des volumes qui répondent à ceux de l’édition de Sauvage, la signature originale de M. Balesdens de l’Académie française, à qui ces manuscrits ont appartenu. Pour les relier en neuf volumes, il a fallu quelquefois couper un chapitre dont le commencement est à la fin d’un volume et la fin au commencement du volume suivant.

À la fin du volume no 8341, on lit :

« En ce présent quart volume de messire Jehan Froissart a quatorze vins seize feuillets, histoire (c’est-à-dire, miniature) une. »

Le dernier volume, no 8342, a des fautes grossières.

No 8343. Manuscrit de la Bibliothèque du Roi, in-folio relié en bois couvert de veau tout usé,