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EXTRAIT DE LA PRÉFACE

écriture de la fin du quinzième siècle, très menue et mal formée.

Il contient 324 folios, chiffrés d’une main moderne : les titres des chapitres sont en rouge.

On lit sur un feuillet de vélin, en dedans de la couverture, ces mots, d’une écriture de la fin du seizième siècle.

« Ce livre est à Mons. de Tournon, seigneur de Beauchastel, etc. »

Le titre est :

« Cy commencent les Croniques que fist sire Jehan Froissart, lesquelles parlent des nouvelles guerres de France, d’Angleterre et d’Espaigne, et de Bretagne, et sont divisées en quatre parties dont le premier chapitre fait mention de la cause pourquoy elles sout faites. »

On ne voit cependant aucune division de livres dans ce manuscrit ; apparemment que le copiste avait compté marquer cette division dans quelques-unes des places qui sont restées vides, et qui semblent destinées à recevoir des titres et des miniatures.

Le folio 315 n’est point écrit ; néanmoins il n’y a pas de lacune en cet endroit.

Ce manuscrit, qui contient le premier volume entier de Froissart, est fait avec très peu de soin ; la plupart des noms propres y sont étrangement défigurés : il paraît être une copie incorrecte du manuscrit 8332.

Colbert, no 15 ; du Roi, 8343. Manuscrit de Colbert, in-folio, maroquin rouge, écriture du milieu du quinzième siècle, sur vélin, à deux colonnes : il est composé de 389 feuillets, dont 295 sont cotés.

Ce manuscrit, qui contient le premier volume de Froissart, est orné d’un assez grand nombre de miniatures de mauvais goût : la première est divisée en quatre parties, comme celle du no 8324, et représente le même sujet.

Le titre est le même que celui du no 8317.

Sur une des feuilles de parchemin qu’on a laissées en blanc à la tête du volume, on lit ces mots, d’une écriture un peu postérieure à celle du manuscrit :

« Deux mectres que les Pers de France envoyèrent au roy Édouard d’Angleterre au temps qu’il querelloit la France.

Credo regnorum qui cupis esse duorum
Succedunt mares huic regno, non mulieres.

Au folio 29, verso, à côté de ces mots, et en osterent la royne d’Angleterre, on trouve à la marge ceux-ci, d’une écriture un peu moins ancienne :

« Ils ne l’osterent onques, car onques n’en fut en possession, ne droit n’y avoit. »

Ce manuscrit très bien écrit et bien conservé est tellement conforme aux nos 8317 et 8329, qu’on ne saurait douter qu’ils n’aient été copiés sur le même original.

Colbert, no 16 ; du Roi, 8342. Le caractère, les ornemens, le format, la reliure de ce volume ne diffèrent en rien du manuscrit no 8343, dont il est la suite.

Après la première miniature, qui est divisée en quatre tableaux, on lit ce titre :

« Cy commence le second volume des Croniques sire Jehan Froissart, qui parlent des nouvelles guerres de France, d’Angleterre, d’Italie, d’Espaigne et d’Allemaigne. De la chevauchée que le duc d’Anjou fist contre les Anglois ou pays de Bourdeloys. »

On voit par la fin de ce titre que le manuscrit commence au même endroit que l’imprimé de Sauvage, et qu’il fournit tous les chapitres omis dans les deux nos précédens, mais il finit comme eux aux lettres de pacification accordées par le duc de Bourgogne aux Gantois.

Le chapitre qui termine le second livre de Froissart, dans l’édition de Sauvage, commence le troisième dans ce manuscrit : il est séparé du second par une colonne et demie qu’on a laissée en blanc, et n’est précédé d’aucun titre.

Toute la partie du troisième livre, contenue dans ce volume, paraît être d’une autre main que le second livre ; elle finit par ces mots :

« Ainsi se départit le voyage de mer en celle saison, qui cousta au royaume de France C. M. francs XXX fois. »

Le second livre contient 220 feuillets non cotés ; et la partie du troisième, dont on vient de parler, en contient 128.

Colbert, no 169 ; du roi, 3343. Manuscrit in-folio, relié en veau, écriture du quinzième siècle, à deux colonnes, sur vélin, contenant 164 folios non chiffrés.

Il renferme le premier volume du Froissart de Sauvage jusqu’au chapitre 153, à la mort de Philippe de Valois, à l’occasion de laquelle on lit ces mots dans le manuscrit :

« En ce mesme an, le 23 jour d’aoust trépassa Philippe, roi de France, à Nogent-le-Roy, l’an de son âge 57 et de son règne 23, et fut enterré à Saint-Denis, emprès la Royne Jehanne, jadis sa première femme. Animæ eorum et aliorum fideliumomnium requiescant in pace. »

Après quoi on lit :

« Cy fenissent les Croniques des faits du roy Phil. de Valois et d’autres princes et barons de France, compillées par maisire Jean Froissart, où sont comprins maints de faits et histoires d’Engleterre.