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DE LA PREMIÈRE ÉDITION.

Ensuite est une généalogie des rois de France depuis Pharamond, qui remplit les folios 72 et 73.

Suit une table des chapitres précédens, qui continue jusque vers le milieu de la première colonne de la page 76, où recommence immédiatement une autre table des chapitres qui suivront, et dont le dernier est le commencement du règne de Charles VI. Cette seconde table s’étend jusqu’au folio 28 inclusivement.

Au folio 83, reprend la chronique de Froissart, depuis l’avénement du roi Jean au trône jusqu’à sa mort, qui se voit au folio 138, recto, et qui répond au chapitre 219 de Froissart. Au verso du même folio 138 on lit :

« Cy fine la cronique du roi Jehan, fils du roi Philippe de Valois. »

Après quoi sont écrits vingt-deux espèces de versets prophétiques sur la désolation de la France par les Anglais, entre autres celui-ci :

« Anno milleno CCCCo (sic) XXIX decimâ septimâ mensis julii tota Gallia gallo tedet et in capite leonis coronabitur. »

Puis toujours dans la même page :

« Cy commence l’histoire du roy Charles le Quint, fils du roy Jehan, comment, lui et la royne Jehanne sa femme furent sacrés. »

Le chapitre 218 de Froissart, presque entier, et les suivans, jusqu’au 223, étant omis dans le manuscrit, on lit au folio 139 le couronnement de Charles V, tel qu’il se voit à la tête du chapitre 223 ; et au folio 160, verso, la mort du même Charles V, conformément au chapitre 58, page 98 du second volume du Froissart de Sauvage.

Le folio 161 commence par le couronnement de Charles VI.

Nota. On a de la peine à reconnaître Froissart dans ce manuscrit. Ce n’est qu’un très petit abrégé de cet historien, dont il omet souvent dix et douze chapitres entiers.

No 926, aliàs 9661. Manuscrit du Roi, petit in-folio sur vélin, à deux colonnes, couvert de veau, et sur chaque côté de la couverture les armes de France, au-dessus desquelles et dans le même cartouche se trouve le nom du roi Charles IX, exprimé par deux C accolés en sens contraire et suivis du chiffre IX, d’où il résulte que le manuscrit appartenait à ce prince. Il contient 286 feuillets, cotés d’une main un peu moins ancienne que l’écriture du manuscrit, qui paraît être du commencement du quinzième siècle.

Les deux miniatures dont il est orné, l’une à la première page, qui représente un combat, la seconde, qui représente le couronnement du roi Charles VI, ne sont pas mal peintes pour le temps.

La division des chapitres est marquée par l’intervalle d’une ligne qu’on a laissée en blanc et par la lettre grise, qui est d’or, sur un fond colorié. On n’y trouve d’ailleurs aucuns titres de chapitres : il n’y a que le titre général, qui est conçu en ces termes :

« Cy commence le second volume des Croniques Froissart, contenant les faitz et batailles des roys de France et de Angleterre.

Puis le texte commence ainsi :

« Après le conquest de la Roche-sur-Yon, si comme ch-dessus est dit, etc. »

Ce manuscrit du second livre contient donc à peu près un sixième du premier, et cette partie diffère, à beaucoup d’égards, de la partie correspondante dans les manuscrits du premier livre de Froissart. La différence est même si considérable, que nous avons cru devoir la placer en variante à la suite du premier livre[1]. Mais les dernières pages manquent dans ce manuscrit. Après cette omission et sans laisser aucun intervalle, il passe au premier chapitre du second livre. Il est alors parfaitement conforme aux meilleurs manuscrits de ce livre, et offre souvent d’excellentes leçons. Le seul défaut qu’on y remarque, c’est que le copiste, qui était vraisemblablement Picard ou Normand, écrit toujours ces mots, ce, cil, cy, etc., che, chil, chy, conformément à la prononciation de sa province. Mais il a d’ailleurs très bien conservé l’ancien langage.

No 17. Manuscrit in-folio, bibliothèque Colbert, vélin, écriture du quinzième siècle commençant, relié en veau, orné de plusieurs miniatures. Il est coté et comprend 639 feuillets.

Je soupçonne que ce volume est une suite des no 15 et 16, qui contiennent les deux premiers livres du Froissart de Sauvage, et que le troisième a été perdu. Quoi qu’il en soit, celui-ci contient le quatrième volume du Froissart de Sauvage, à l’exception des deux dernières lignes qui étaient sans doute dans une autre feuille qui manque.

Nota. On lit à la tête de ce manuscrit une préface qui manque dans Sauvage, et qu’on retrouve dans plusieurs autres manuscrits.

No 87. Manuscrit in-folio, bibliothèque Colbert, relié en parchemin, écriture du seizième siècle, à deux colonnes, sur papier, à l’exception

  1. J’ai fondu cette variante dans le texte de cette seconde édition.