Page:Froissart - Les Chroniques de Sire Jean Froissart, revues par Buchon, Tome III, 1835.djvu/398

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
392
EXTRAIT DE LA PRÉFACE

des deux premiers feuillets qui sont en vélin : il contient 326 feuillets cotés.

Ce manuscrit renferme le troisième volume du Froissart de Sauvage, jusqu’à ces mots, à grands frais, despens et, qui se trouvent à la ligne 52, page 321, chapitre 120 de l’édition de Sauvage. Le reste a sans doute été perdu.

L’examen que j’ai fait de quelques noms de lieux dans ce manuscrit au commencement du chapitre 4, page 8 du troisième volume de l’édition de Sauvage, me persuade qu’il est meilleur que les nos 16 et 232 de Colbert.

No 232. Manuscrit, bibliothèque Colbert, in-folio relié en bois et veau, écriture du seizième siècle sur papier, à deux colonnes, non coté.

On lit à la tête ces mots que je crois être de l’écriture de M. Baluze.

« Le commencement de ce livre est environ la 3e et dernière partie du 2e vol. de Froissart ez livres imprimés fol. p. 182, 2e ; et au 38e chap. de ce dit vol. commence le 3e vol. imprimé qui est ici continué jusqu’au fol. 129 du dit 3e vol. imprimé, qui est environ la moitié d’icelui. »

On voit plusieurs avertissemens ou renvois semblables écrits de la même main sur les marges du manuscrit.

Ce manuscrit commence par une table des chapitres, ensuite de laquelle on trouve le commencement du troisième volume du Froissart de Sauvage, jusqu’à ces mots qui terminent celui de Sauvage, De toutes les parties, après lesquels on trouve encore dans le manuscrit ces autres mots :

« Mais au jour que je cloy ce livre je ne l’avoie pas ; si m’en convient souffrir, et aussi s’il plaist à mon très cher et honoré seigneur monseigneur le comte Gui de Blois à laquelle response (sic, pour requeste) et plaisance j’ai travaillé à ceste noble et haute histoire, il me dira et je y entendrai ; et de toutes choses advenues depuis le tiers livres clos je m’en informeray voulentiers. Explicit. »

Nota. Je ne sais si les avertissemens qui sont à la tête et aux marges du manuscrit, comme je l’ai déjà dit, ont été faits sur quelque édition différente de celle de Sauvage, de Lyon chez de Tourne, mais ils ne se rapportent pas à cette édition que j’ai comparée.

Ce manuscrit contient une moitié plus de feuillets que l’édition de Sauvage n’a de pages.

Notice d’un manuscrit des chroniques d’Angleterre (crues de Froissart), sur papier, écriture du quinzième siècle, un volume in-folio, couvert de velours vert, non coté, lequel manuscrit a été communiqué à M. Sainte-Palaye par M. Mahudel, médecin.

Ce manuscrit est divisé en six livres, à la tête de chacun desquels est une figure en camaïeu. Il est sans titre et commence ainsi :

« Adfin que sachiez la cause pourquoy ne à quel titre les guerres de France encommencèrent, premièrement je le vous diray et raconteray en brief. Vérité est que le bon roy Édouard de Carnavenan, jadis roy d’Angleterre et père du noble roy Édouard de Windesore, comme il a esté dit ou VI et darrain livre du Ier vol. de ceste euvre présente eut épousé Isabelle de France, fille du beau roy Philippe qui en son vivant estoit une des belles dames du monde. »

Ces derniers mots et tout ce qui se lit jusqu’à la seconde colonne de la deuxième page à moult de gens, est la même chose que dans l’édition de Sauvage, volume 1, chapitre 3 depuis la ligne 23 jusqu’à la ligne 50.

On lit ensuite dans le manuscrit :

« Au temps que ceste croisie estoit en si grand fleur de renommée, etc., »

ce qui se retrouve à peu près dans les mêmes termes au commencement du 29e chapitre du premier volume de l’édition de Sauvage, page 36. En cet endroit le manuscrit et l’imprimé de Sauvage commencent à être conformes, ce qui continue ainsi jusqu’à la cinquième ligne de la page 456, au milieu du chapitre 326 du premier volume de l’édition de Sauvage, à ces mots : De lez madame sa femme, où finit le manuscrit. Mais s’ils sont conformes pour la suite des événemens, ils ne le sont pas pour la manière dont ils sont rendus ; le manuscrit n’étant souvent qu’un abrégé très succinct où beaucoup de faits qui se trouvent dans l’édition de Sauvage sont supprimés. J’ai encore aperçu beaucoup de fautes dans ce qui a été conservé du texte de Froissart. Il y a souvent des mots oubliés ou des phrases tronquées, qui, d’un sens très clair que l’original présente, font un sens très obscur, et quelquefois n’en font point du tout. La division des chapitres est aussi très différente ; et toute cette histoire qui se trouve renfermée dans le premier volume de Sauvage est divisée dans le manuscrit en six livres, et paraissent faire suite d’un premier volume divisé pareillement en six livres. Au reste, des six livres de ce manuscrit le premier finit à la page 116 de l’imprimé : le second, à la tête duquel est une miniature qui paraît représenter un bal, peut-être pour célébrer la fête de l’institution de l’ordre de la Jarretière, racontée dans le premier chapitre qui suit, commence à ces mots : En ce temps, et finit à ceux-ci : De la ville de Calais, etc., page 155. À la même page commence le troisième qui finit à ces mots : Tel que vous estes, page 227. Le qua-