main droite[1] ; mais ils transmirent leur obstination à leurs successeurs : le triomphe des Latins les vengea de la défaite qu’ils venaient d’éprouver, et fit oublier l’opprobre des trois chapitres. [Sixième concile général, le second de Constantinople.]Les synodes de Rome furent confirmés par le sixième concile général tenu à Constantinople dans le palais et sous les yeux d’un nouveau Constantin, descendant d’Héraclius. La conversion du prince entraîna celle du pontife de Byzance et de la pluralité des évêques[2] : [A. D. 680. Nov. 7. A. D. 681. Sept. 16.]les dissidens, à la tête desquels se trouvait Macaire d’Antioche, furent condamnés aux peines spirituelles et temporelles décernées contre l’hérésie ; l’Orient voulut bien recevoir les leçons de l’Occident, et on régla définitivement le symbole de la foi, qui apprend aux catholiques de tous les temps que la personne de Jésus-Christ réunissait deux volontés ou deux énergies agissant d’accord entre elles. Deux prêtres, un diacre et trois évêques, représentèrent la majesté du pape et celle du synode romain ; mais
- ↑ Les maux qu’eurent à souffrir Martin et Maxime, sont décrits avec une simplicité pathétique dans leurs Lettres et dans leurs Actes originaux. (Concil., t. VII, p. 63-78 ; Baronius, Annal. ecclés., A. D. 656, no 2, et annos subseq.) Au reste, le châtiment de leur désobéissance εξορια et σωματος αικισμος avait été annoncé dans le type de Constans (Concil., t. VII, p. 240).
- ↑ Eutychius (Annal., t. II, p. 368) suppose très-fautivement que les cent vingt-quatre évêques du synode romain se transportèrent à Constantinople, et en les ajoutant aux cent soixante-huit Grecs, il compose ainsi le sixième concile-général de deux cent quatre vingt douze pères.