Page:Gottis - Le Jeune Loys, prince des francs ou Malheurs d'une auguste famille, Tome I, 1817.djvu/21

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— « Qui n’envierait son destin, Madame ? Une couronne l’attend… ; il repose sur les genoux de la Beauté ».

— « Songez que ce langage ne peut plaire à une mère affligée, Seigneur ; la mort vient d’enlever mon autre fils à mes embrassemens ». Il se retire sans oser répondre à la reine.

Le jeune et bel Enguerrand s’avance, met un genou en terre, et saisissant la main du jeune prince des Francs, il la pose sur sa poitrine, en prononçant avec chaleur ces mots : « Fils dé Clodomir, je te jure de répandre, s’il le faut, tout mon sang pour te défendre et pour te protéger contre tes ennemis, s’il était possible qu’un ange pût en avoir. Reçois, Loys, reçois le serment que je fais !… »

« Enguerrand, dit Clodomir vive-