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VAN LERBERGHE ET LES AUTRES POÈTES

Sachant mon dégoût libertin
Pour ce que le sang jeune éclaire
De son hématine, — un matin,
Tu te maquillas pour me plaire.

Tu connais le bizarre aimant
Et les attirances damnées
Qu’ont pour moi les choses fanées
Troublantes désespérément ;

Boutons d’un soir morts sur la tige,
Larmes des aubes sans lueurs,
Parfums éventés et tueurs
Sur lesquels mon âme voltige.

Décidément ce qu’il y a de meilleur dans ce livre, c’est la préface de Huysmans et le frontispice de Rops, lesquels le sauveront de l’oubli.

Iwan Gilkin est également un baudelairien, mais beaucoup moins servile. Son volume La Nuit, a pareillement des