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ABZAC — ACACIA
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Mac-Mahon et fait colonel le 20 août 4870, un mois après la déclaration de guerre à la Prusse : c’est à partir de cette époque qu’il a commencé à être connu. Il a été nommé général de brigade le 30 décembre 1875. Le maréchal de Mac-Mahon étant président de la République le nomma son premier aide de camp, et l’envoya comme ambassadeur auprès de l’empereur d’Allemagne en 1877. Il a été membre de la commission de l’Exposition universelle de 1878. — Chevalier de la Légion d’honneur en 18S5, officier en 1859, il fut fait commandeur par le maréchal de Mac-Mahon en 1873. — Admis à la retraite, le général d’Abzac alla vivre en Allemagne près de Berlin dans des propriétés ayant appartenu à la famille de sa femme.

ACACALLIS (Άκακαλλίζ), fille de Minos, et mère de Cydon, le fondateur de la ville Cretoise de Cydonie ; d’après les Tégéates, le père de Cydon était Tégéate ; d’après une autre tradition, c’était Hermès ; elle eut d’Apollon un autre fils, Amphithimis ou Garamas, dont elle accoucha en Libye où son père l’envoya pendant sa grossesse. Elle eut du même dieu un second fils, Miletus, qu’elle abandonna et que son père fit nourrir dans la forêt par des bergers et des loups. Le nom d’Acacallis a été donné aussi à une nymphe dont Apollon eut deux fils (Pausanias, X, 16).

ACACE, surnommé le Borgne, disciple du savant Eusèbe, dont il a écrit la vie ; il lui succéda en 340, comme évêque de Césarée et mourut entre 363 et 365. Une question de préséance le mit aux prises avec Cyrille, évêque de Jérusalem, qu’il réussit à faire déposer (358). Lui-même avait déjà été déposé, à cause de ses opinions, par le synode orthodoxe de Sardique (347), et le fut de nouveau par un synode semi-arien (Séleucie, 359). — Ondoyant en ses convictions, Acace professe ordinairement le pur arianisme, mais occasionnellement il signe (au synode d’Antioche, 363) le symbole de Nicée, moyennant interprétation. Cependant il resta toujours fidèle à la cause de son parti et à sa haine contre ses adversaires. Il agit avec habileté et avec succès auprès de l’empereur Constance et de sa cour, pour protéger les ariens et combattre les orthodoxes. Il semble qu’on doive lui attribuer une grande part non seulement dans les mesures prises contre Cyrille, mais encore dans les rigueurs de l’empereur contre le pape Libère, qui fut exilé. La dernière affaire où il soit fait mention de l’évêque de Césarée est le concile des évêques macédoniens tenu à Lampsaque. Ce concile confirma la déposition prononcée contre lui à Séleucie. — Malgré ses affinités avec l’arianisme extrême, Acace de Césarée admettait une certaine ressemblance, quant à la volonté, du Père avec le Fils. Cette concession distingue les acaciens des anoméens, qui repoussaient avec une égale énergie et la ressemblance et la consubstantialité du Père et du Fils (V. Arianisme).

Bibl. : Fabricius, Bibl. Græca, t. VII, p. 336 et t. IX, pp. 254-6 (éd. Harless). — Tillemont, Mém. éccl., t. VI.

ACACE, évêque de Béroë, en Syrie, à partir de 379 ; mort en 436, dans un âge très avancé, 110 ans, dit-on. Champion de l’orthodoxie contre l’arianisme, il fut plusieurs fois chargé de missions importantes, notamment auprès des papes Damase et Sirice. Il parut à la plupart des grands synodes de l’époque et prit une part active aux querelles intestines qui divisaient les orthodoxes ; d’abord ami de Chrysostôme, il devint son ennemi acharné. Lorsque éclata entre Cyrille d’Alexandrie et Nestorius la lutte qui provoqua une nouvelle hérésie et un nouveau schisme, il désapprouva la violence de Cyrille et tenta d’apaiser le différend. Les trois lettres de lui qui nous sont parvenues se rapportent à cette question.

Bibl. : Baluze, Nov. coll. concil., chap. XLI et LV. — Cave, Scriptorum ecclesiasticorum historia ; Londres, 1688-89, 2 vol. in-foL. t. I, p. 417. — Tillemont, Mém. eccl., t. XIV.

ACACE, évêque d’Amida dans la Mésopotamie vers l’année 420. Il se défit des vases et ornements d’or et d’argent de son église pour racheter les Perses prisonniers des Romains.

ACACE, évêque de Mélitène en 431, élève et successeur de saint Ëuthyme. Adversaire déclaré de Nestorius dont il avait été l’ami intime, il ne cessa de défendre Cyrille d’Alexandrie et les doctrines monophysites (V. Cyrille, Monophysitisme, Nestorius).

Bibl. : Tillemont, Mém. eccl., t. XIV p. 291 et seq.

ACACE, patriarche de Constantinople (depuis 471 jusquàsa mort en 489). Il fit rendre en 482, par l’empereur Zenon, un édit de conciliation, appelé Henoticon, destiné à apaiser les discussions théologiques provoquées par les décisions du concile de Calcédoine, qui avait condamné les doctrines d’Eutychès, et par la longue résistance des sectateurs de ces doctrines (V. Monophysitisme). Trouvant cet édit trop favorable aux hérétiques et prétendant en outre que ses légats avaient été corrompus par l’empereur, avec l’aide d’Acace, le pape Félix III anathématisa celui-ci et le cita à comparaître à Rome devant un concile spécial. Acace s’y rendit et se soumit ; mais de retour à Constantinople, il anathématisa à son tour le pape. La cour impériale le soutint. De là un schisme dont les effets survécurent à Acace et qui ne prit fin qu’en 519. E.-H. V.

Bibl. : Les textes relatifs à cette controverse se trouvent presque tous dans Migne, Patrologia, t. 58. — Tillemont, Mém. eccl., t. XVI.

ACACE, évêque de Séleucie depuis 485, mort avant 500. Elevé à l’école d’Edesse, converti au nestorianisme par l’évêque de Nisibis, il fut, dit-on, le premier patriarche nestorien, chef de l’Église persane.

Bibl. : Assemani, Biblioth. Orientalis ; Rome, 1718-29, 1 vol. in-fol.

ACACESIUM. Ville de l’ancienne Arcadie, district de Parrhasie. Elle est située sur une colline dominée par la statue d’Hermès ; Pausanias en parle (VIII, 36, 10).

ACACIA. I. Botanique. — (Acacia Tourn.). Genre de plantes de la famille des Légumineuses-Mimosées, dont les représentants, souvent désignés à tort dans le langage vulgaire sous le nom de Mimosas, constituent un groupe spécial, celui des Acacic’es, caractérisé par le calice à préfloraison valvaire et les étamines en nombre indéfini, à iilets, tantôt libres, tantôt unis inférieurement de manière à former un ou plusieurs faisceaux. — Les Acacias sont des arbres ou des arbustes à feuillage très léger et très élégant, répandus dans les régions tropicales ou sous-tropicales du globe. Leurs tiges et leurs rameaux sont souvent armés de fortes épines ou aiguillons. Leurs feuilles, alternes, sont ordinairement décomposées-pennées, c.-à-d. que le rachis ou pétiole commun porte des rachis secondaires qui donnent insertion, à droite et à gauche, à de nombreuses folioles très petites et en nombre pair. Dans certaines espèces australiennes, notamment dans l’A. heterophylla Willd. (fig. 1), des îles Sandwich, les rachis secondaires et les folioles peuvent manquer partiellement ou complètement, mais alors le rachis principal, élargi en phyllode, forme une lame aplatie et foliacée, toujours placée suivant un plan vertical. A la base des feuilles existent deux stipules latérales, tantôt caduques et foliacées, tantôt persistantes, mais transformées en épines rigides. Les fleurs très petites, le plus ordinairement de couleur jaune, souvent très odorantes, sont groupées en épis ou en capitules cylindriques ou globuleux, pédoncules et situés à l’aisselle des feuilles, vers l’extrémité des rameaux. Ces fleurs sont hermaphrodites ou polygames par avortement du gynécée. Chacune d’elles se compose d’un calice gamosépale, à 4 ou 5 divisions, et d’Une corolle gamopétale, régulière, formée de 4 ou 5 pétales tantôt libres, tantôt connés. L’androcée est constitué par un nombre considérable de longues étamines à filets libres et à anthères biloculaires, introrses, déhiscentes par des fentes longitudinales. Le gynécée, formé d’un seul carpelle, présente un ovaire uniloculaire, contenant deux rangées verticales d’ovules, anatropes. Le fruit est une gousse de forme très variable,