ACTE PREMIER
Un salon hermétiquement fermé et calfeutré, les portes, les fenêtres rembourrées. — A gauche, un guéridon sur lequel sont des fioles contenant des médicaments. — Une cheminée, avec du feu. — Fauteuils.
Scène PREMIÈRE
- On entend sonner dans la chambre de droite.
Ah ! voilà monsieur qui sonne !
Pauvre Printemps ! il demande son lait de poule.
Je viens de le lui préparer…. ; il est même très-sucré.
Tiens, on vient d’apporter pour lui sa pâte de jujube, sa pâte de guimauve, et ce gilet de flanelle.
Pauvre homme ! ah ! il est joliment grippé ! (on sonne. — Répondant sans se déranger.) Voilà ! voilà ! (Continuant.) Ah ! il a beau fermer hermétiquement ses fenêtres, calfeutrer ses cheminées et ses portes, empêcher les courants d’air, il tousse toujours et éternue sans cesse.
Entre nous, je crois qu’il est un peu malade imaginaire.
- Nouveau coup de sonnette.
Voilà ! voilà ! (Continuant.) Ce qu’il y a de plus triste, c’est qu’il nous enferme avec lui et que, depuis un mois, je n’ai pas vu la lumière du jour.
Et moi, qui ne suis entrée chez lui, que parce qu’on m’a-