Page:Guaita - Rosa mystica, 1885.djvu/143

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Pueri dùm Sumus !


La forêt verte chante en sa robe de fête. —
Écoute, jeune enfant qui seras un poëte :
Car de tes yeux bistrés, avides d’infini,
Le stupide enjoûment puéril est banni
Et tu marches, rêveur, grave — presque morose,
Beau comme un lilas blanc, ou mieux comme une rose
Très pâle ; et tes cheveux bouclés flottent au vent,
Et, dans ton faible corps, palpite un cœur fervent !

Ami, recueille-toi : Lève ta jeune tête
Au ciel ; ouvre tes yeux scrutateurs, ô poëte !