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sa destruction et la transmigration à Babylone ; six cent soixante-huit de la transmigration jusqu’à la passion de notre Seigneur ; quatre cent douze de la passion de notre Seigneur à la mort de saint Martin ; cent douze de la mort de saint Martin à la mort du roi Clovis ; trente-sept de la mort du roi Clovis jusqu’à la mort de Théodebert ; vingt-neuf de la mort de Théodebert jusqu’à celle de Sigebert, ce qui fait ensemble cinq mille sept cent soixante-quatorze ans.




Notes

i. Domesticus, officier du palais impérial et ensuite de la maison des Mérovingiens, mais dont les fonctions ne sont pas exactement connues.

ii. La Bretagne n’était point soumise aux rois Francs ; seulement quelques-uns des ducs ou comtes qui y régnaient leur payaient des tributs, et leur reconnaissaient une sorte de souveraineté.

iii. C’était l’oncle paternel de l’auteur. Voyez la Vie des Pères, VI.

iv. C’était la première des terribles pestes qui désolèrent le Moyen Âge. L’auteur en mentionne d’autres.

v. À Brioude, à cinq myriamètres de Clermont.

vi. C’est le nom du T grec, qui représente aussi bien une croix. Ce récit, que Grégoire répète dans son livre de la Gloire des Martyrs (ch. II), semble s’expliquer par un passage des prophéties d’Ézéchiel (ch. IX) : « Dieu cria à l’homme vêtu de lin qui avait le cornet d’écrivain à son côté, et lui dit : Passe par le milieu de la ville et fais une marque sur les fronts des hommes qui souffrent et qui gémissent. Et j’entendis qu’il dit aux autres : Passez après lui et frappez ; que votre œil n’épargne personne ; mais n’approchez d’aucuns de ceux sur qui cette marque sera faite ». D’après cela, au premier bruit de la peste on traçait une croix sur sa maison pour se mettre à l’abri du fléau.

vii. C’est-à-dire avec l’approbation du roi. Voyez ci-dessous.

viii. En 554. Athanagild, pour renverser Agila, avait appelé à son aide l’empereur d’Occident, Justinien.

ix. Sœur de Visigarde dont il a été question dans le livre précédent.

x. Cf. Horat., epist., VII, 29 et La Fontaine, III, XVII.

xi. En 554. Voyez livre III. Sur l’expédition de Buccelin et Leutharis, voyez surtout Aghatias.

xii. Sidoine Apollinaire, appelé aussi Caius Sollius.

xiii. Les hommes mariés entraient alors dans l’Église.

xiv. Ce paragraphe semble tiré d’un poème.

xv. Pour l’épiscopat de leur cité.

xvi. Montem nigrum. Giesebrecht prétend que ce lieu s’appelle aujourd’hui encore la Montagne Noire ; M. A. Jacobs propose le village de Saint-Georges de Négremont, à 16 kilomètres d’Aubusson (Creuse).

xvii. Wilichaire, duc d’Aquitaine ; sa fille s’appelait Chalda (Aimoin, Geste des Francs).

xviii. Sellense castrum. Depuis, abbaye de Selle ou Celle, près de Melle Poitou (Deux Sèvres).

xix. Tribu de la nation des Goths, qui se dispersa, comme tant d’autres, sur le territoire de l’Empire, au moment de la grande invasion, et dont une bande s’établit dans le Poitou où elle donna son nom à un bourg dit Teifalie, dont on prétend retrouver encore la trace dans le village de Tifauge, sur la Sèvre.

xx. C’étaient celles dont on avait formé comme un diocèse provisoire pour Austrapius, en attendant qu’il succédât à Pientius.

xxi. Le 8 juin 545. Il était évêque de Tournai.

xxii. Ultrogoth était sa veuve, ses deux filles, Chroteberge et Chrotesinde. Le roi Charibert les prit sous sa protection. Voyez Fortunat, VI, IV.

xxiii. On ne sait que très vaguement jusqu’où s’étendaient les limites de ces quatre royaumes ; en fait, elles étaient vraisemblablement très peu déterminées (cf. livre III).

xxiv. Domaine royal dans le Perthois, non loin de Vitry le Brûlé (Marne).

xxv. Les rois bourguignons avaient reçu des empereurs romains ce titre qu’on trouve de même dans d’autres contrées, et se plaisaient à le porter. Sous les rois francs, il était donné à l’officier qui gouvernait ces provinces sous l’autorité du roi. Selon la chronique de Marius, Celse mourut en 570.

xxvi. Berthe ou Eldeberge, qui épousa Ethelbert, roi de Kent, et contribua puissamment à la conversion de son mari et des Anglo-Saxons au christianisme.

xxvii. Leontius, évêque de Bordeaux vers 561.

xxviii. Les sièges métropolitains prenaient alors le nom d’Apostoliques et leurs tributaires celui de Papes, quoique la réponse de Charibert montre que c’étaient des désignations plus particulièrement réservées dès alors à l’église et à l’évêque de Rome.

xxix. En 566 selon Dom Ruinart, en 569 selon de Valois.

xxx. Chagan, Gagan, Cagan, Gargan suivant les différents manuscrits. C’est le titre des princes tartares : Khan des Khans.

xxxi. Ces prétendus Huns étaient les Avares, peuple venu du plateau du Tibet, et qui, après avoir erré longtemps en Germanie, fonda enfin, dans la Valachie, la Moldavie et la Hongrie, un royaume qui subsista 230 ans. Ce fut dans la Thuringe, entre l’Elbe et la Saal, que Sigebert leur fit la guerre.

xxxii. Grégoire de Tours entendait peu la géographie de Virgile (Enéide, I, 104-105 et 122) ; c’est sur la mer Méditerranée et non sur le Simoïs que se passe la célèbre tempête qu’il rappelle ici.

xxxiii. Tauredunum. Il est assez difficile de déterminer la position de ce lieu ; quelques savants ont pensé qu’il s’agissait de Tournon en Vivarais ; mais la description que donne Grégoire de Tours et les circonstances de l’inondation ne sauraient s’y appliquer. Selon d’autres, le fort de Tauredunum était situé dans le Valais, et un passage de la Chronique de Marius d’Avenches semble venir à l’appui de cette opinion. Mais il est plus probable qu’il s’agit ici du fort l’Ecluse, entre Seissel et Genève, lieu où le Rhône coule en effet dans une gorge fort resserrée, et qui offre des traces d’un déchirement des montagnes. Dans cette hypothèse, le grand amas d’eau qui, selon Grégoire de Tours, eut lieu à Genève, située au-dessus du fort l’Écluse, ne serait pas impossible à concevoir.

xxxiv. Expression de l’Apocalypse, v. 12 (Guadet et Tauranne).

xxxv. Portiers, le moindre des quatre ordres ecclésiastiques mineurs, qui sont ceux d’acolyte, lecteur, exorciste et portier.

xxxvi. Marius, dans sa chronique, parle de cette peste et la place en 571.

xxxvii. Ce sont les Francs que Grégoire appelle ainsi, comme dans l’histoire d’Attale et plus loin. Ailleurs il les nomme : les ennemis.

xxxviii. Malédiction prononcée par saint Quintien contre Hortensuis et sa maison, parce qu’il n’avait pas voulu lui accorder la grâce d’un de ses parents (Vie des Pères, IV).

xxxix. Le mot Eulogia avait, à cette époque, plusieurs significations différentes ; il désignait : 1° le sacrement de l’Eucharistie ; 2° le pain béni ; 3° les pains bénis que les évêques et les prêtres envoyaient ou recevaient en présent ; 4° des présents quelconques, surtout ceux que les ecclésiastiques faisaient aux laïques, en signe de respect ou d’amitié, et qui consistaient le plus souvent en choses bénites ; c’est en ce sens qu’il est pris dans le passage dont il s’agit ; 5° enfin des présents, rétributions ou prestations de diverse nature, extorqués par la force.

xl. Avitus mourut en 594, Grégoire était étroitement lié avec lui, voyez la Vie des Pères, II.

xli. Deuxième concile de Paris, tenu en 551, suivant d’autres en 555.

xlii. Ou Nizier, oncle de la mère de Grégoire.

xliii. Certains évêques, comme on le voit ici, gardaient leur femme ; les plus pieux s’en séparaient.

xliv. Martianus ou Martinus.

xlv. En 567. Leuvigild fut associé au trône, en 568 ou 69, par Liuva, qui lui céda alors l’Espagne, et ne se réserva que la Septimanie. Liuva mourut en 572 (Isidore de Séville).

xlvi. L’un, Herménégilde, épousa Ingonde ; l’autre, Recared, ne fut que fiancé avec Rigonthe, fille de Chilpéric.

xlvii. Non relinquens ex eis mingentem ad parietem.

xlviii. Toutes les deux villes de Syrie, elle furent prises par les perses en 572.

xlix. Les Persarméniens, mentionnés par Procope (Guerre des Goths, IV, 2), doivent être, d’après lui, placés au nord-est de l’Arménie, resserrés au nord par l’Ibérie, au sud par la Perse.

l. Belle-mère de Firmin.

li. Rosamonde, fille de Cunimond, roi des Gépides.

lii. Grégoire de Tours a défiguré ici la fin de l’histoire de Rosamonde, trop connue pour qu’il soit nécessaire de la rapporter en détail. Elle empoisonna elle-même, à Ravenne où elle s’était réfugiée, Helmichis son amant et son complice dans l’assassinat d’Alboin. Helmichis, se sentant près de mourir, reconnut la main de Rosamonde et la contraignit, l’épée sur la gorge, de boire le reste du poison.

liii. Salone (Salonius) était évêque d’Embrun en 560. Vers 573, il y eut un Salone, évêque de Genève. Sagittaire fut évêque de Gap depuis 566 jusqu’à environ 580 (voyez le livre V).

liv. Telle était la peine de vol manifeste en droit romain. Le voleur payait le quadruple de la valeur des objets volés. Albin avait évalué les 70 tonneaux d’huile à mille sous d’or ; mais c’était une estimation ab irato, que Sigebert réduisit à la valeur réelle des objets.

lv. C’étaient trois des trente cinq ducs qui se partagèrent l’autorité après la mort de Cleph, en 575 (Paul Diacre).

lvi. Maucoil, lieu au nord d’Avignon, arr. d’Orange (Guadet et Tar.) ; ou Ménerbe, arr. d’Apt (Expilly) ; ou Manosque, Basses Alpes (Giesebretch). Il vaut mieux dire qu’on ignore la situation de ce village que Grégoire appelle Machovilla ou Machaovilla.

lvii.

........... À quoi ne contraindrais-tu les cœurs des mortels,
Soif exécrable de l’or !

Virgile (Æneid., III, 56)

lviii. Il faudrait dire une formule, car ce passage est une véritable scène de jurisprudence romaine.

lix. En deçà, relativement à Tours, où écrivit Grégoire : c’est-à-dire sur la rive gauche.

lx. Peut-être au village de Ciran la Late (Indre et Loire, arr. de Loches), non loin de Sivré, Bellesme et Neuilli (Ruinart).

lxi. On a une supplique écrite à cette époque par saint Germain, évêque de Paris, à Brunehault :

À la très clémente dame, notre très pieuse dame à toujours, la fille de la sainte Église en Jésus-Christ, la reine Brunihilde. Comme la charité se réjouit en la vérité,… il ne nous est pas permis de nous taire. Nous répèterons les paroles de la foule, paroles qui nous remplissent e crainte, et nous soumettons à la connaissance de votre piété ce que répandent, toutes les bouches, même celles du vulgaire : c’est que, par votre volonté, votre conseil et votre instigation, le très glorieux seigneur, le roi Sigebert veut détruire ce pays. Nous ne disons pas ces choses qu’on croie qu’elles viennent de nous, mais nous supplions qu’aucun prétexte ne soit donné de dire qu’un si grand et si funeste malheur vienne de vous, etc.

lxii. C’est-à-dire aux Barbares d’Outre-Rhin qui le suivaient

lxiii. Schram, schräg, oblique ; sahs, couteau (Giesebretch).

lxiv. Il y eut donc une lutte de partis et non un simple assassinat. Le récit de Grégoire laisse à désirer.