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SALVATICI - SALVERTE


Sacris Litteris tum ex dictis Talmud ac cabalisticarum ; Paris, 1520, in-fol. ; l’auteur avoue lui-même avoir beaucoup emprunté au Pt/gio Jidei de Raimond Martin ; Pierre Galatin en fit de même pour son De Arcanis catholicx veritatis, ce qui a produit entre cet ouvrage et celui de Salvatici une telle ressemblance que Galatin a été accusé d’avoir pillé Salvatici ; — De Entibus trinis et unis, inédit ainsi que De Virgine Maria.

Oiidin, Cave, Scriptores ecclesiastici. — Sopr.ini, Scrittori dellu Liguria — Morozzo, Theatrum Carthusiense. — Wolf, Bibl. hebraica.

SALVATOK KOSA. Voy. RoS.V.

salverte { Anne- Joseph- Eusèbe Baconnièi (E-), publiciste et homme politique, né à Paris, le 18 juillet 1771, mort dans celte ville, le 27 octobre 1839. Son père, qui était administrateur du contrôle et du domaine, lui fit faire d’excellentes études chez les oratoriens de Juilly. Reçu avocat du roi au Châtelet, il en remplit les fonctions jusqu’à la suppression de ce tribunal. Employé en 1792 au ministère des affaires étrangères, il donna sa démission en 1793, par suite des dénonciations |>ortées contre lui, et fui admis à l’École des ponts et chaussées, où il professa l’algèbre. Ayant pris une part active à la réaction thermidorienne, il fut dans la journée du 13 vendémiaire l’un des principaux meneurs de la section du Mont Blanc ; condamné à mort par contumace, il se présenta en 1796 devant ses juges, et fut acquitté. Dès lors il s’éloigna du parti royaliste, et finit par en répudier tous les principes. Sous le Directoire il occupa une place dans l’administration du cadastre. Ses écrits philosophiques et littéraires attirèrent de bonne heure l’attention sur lui ; il professait les opinions anti- religieuses de son temps, et fréquentait les joyeuses réunions du Caveau. En 1812 il épousa la veuve du comte de Fleurieu, et se retira avec elle en 1814 à Genève, où il passa cinq années. Ardent partisan de la liberté et d’un régime constitutionnel très-voisin de la démocratie, il se montra, sous la restauration , habile à saisir vivement l’opinion publique par des brochures qui étaient l’expression des tendances libérales de cette époqu«  (en 1817, Épîlre sur la liberté ; en 1819, des : Pétitions ; en 1820, Un député doit-il accepter des places, et VÉtat de la question ; en 1824, Les Menaces et les promesses, Du Taux de l’argent, et Lettre à M***, cultivateur ; en , Du Droit et du devoir d’un électeur ; en , Opinion sur des pétitions relatives aux Jésuites, et Des Droits du citoyen). Élu député de la Seine en avril 1828, il ne cessa de défendre les principes dp la hb-rté. Plein d’audace dans ses paroles comme dans ses résolutions, il demandait dès 1829 la mise en accusation des ministres pour crime de concussion et de trahison, s’élevait contre les Jésuites, et réclamait la suppression de la loterie. Il signa l’adresse i des 221, se réunit à ses collègues le 3t juillet 1830, et proposa de renouveler intégralement la magistrature. Réélu à Paris, il fit une proposition contre les ministres signataires des ordonnances du 25 juillet, et réclama la liberté poulies professions d’imprimeur et de libraire. Un des signataires du Compte -rendu, il se montra hostile à la famille déchue et favorable au rappel de la famille de Bonaparte ; cependant il parla, en 1833, pour la mise en liberté de la duchesse de Berri, dont l’emprisonnement ne lui paraissait pas assez justifié par l’état du pays. Depuis les élections de 1 834 il représenta le cinquième arrondissement de Paris, et compta jusqu’à sa mort parmi les députés dont le vote et la parole cherchèrent à arrêter le gouvernement sur la pente de réaction où il semblait chaque jour plus entraîné. A son lit de mort il refusa de remplir aucun devoir religieux, et son corps ne fut pas présenté à l’église. Salverte était membre libre de l’Académie des inscriptions. Par ses nombreux et si divers écrits, comme par ses discours politiques, il est assurément une des figures les plus remarquables de notre temps et serait très-digne d’une étude littéraire approfondie, qui reste cependant encore à faire. Outre les brochures citées, on a encore de lui : Entretiens de Brutus et de Macius ; Paris, 1793, in-8° ; — Ê pitre à une femme raisonnable, ou ce qu’on doit croire ; Paris, 1793, in-8" ; — Les Journées des 12 et 13 germinal an III ; Paris, 1795, in-8° ; — Les Premiers jours de prairial ; Paris, 1795, in-8° ; — Idées constitutionnelles ; Paris, 1795, in-8° ;

— Épîlre de Salluste à César ; Paris, 1798, in-8° ; - De la Balance du gouvernement et de la législature ; Paris, 1798, in 8° ; — Romances et poésies erotiques ; Paris, 1798, pet. in-8° ; — Conjectures sur la cause de la diminution apparente des eaux sur notre globe ; Paris, 1799, in-8° ; — Le Droit des nations, ode ; Paris, 1799, in-8° ; — Un Pot sans couvercle et rien dedans, histoire merveilleuse ; Paris, 1799, in-8° ; — Notice sur la vie de Cadet de Gassicourt, pharmacien ; Paris, 1800, 1822, in-8° ; — Éloge de Diderot ; Paris, 1801, in-8° ; — Rapports de la médecine avec la politique ; Paris, 1«06, in-8° ; — Tableau littéraire de la France au dix-huitième siècle ; Paris, 1809, in-8°, qui a obtenu une mention honorable au concours de l’Académie française en 1 807 ; — Neila, ou les serments, roman ; Paris, 1812, 2 vol. in-12 ; — De la Civilisation depuis les premiers temps historiques jusqu’à la fin du dix- huitième siècle ; Paris, 1813, in-8° ; il y posa le premier la distinction de la forme fixe et de la forme progressive, l’une propre aux sociétés antiques, l’autre introduite dans les temps modernes ; — Phédosie, tragédie ( non jouée) ; Paris, 1813, in-8° ; — Sur quelques monuments anciens des environs de Genève ;