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SAINTE-PALAYE - SAINTRAILLES

en 1756 le fabliau d’Aticassin et ISicoletle, in-12. P. L-Y.

Chamfort, Discours de réccpt. â VAcad. fr., 1781, j„_4o. ._ Dupuy, Éloge de Sainte-Palaye, dan 1 ; les Sltémoires de VAcad.des inscr., XLV. — Le Nécrologe, mars 1782 — Iininet, Manuel du libraire. sainte-suzanne ( Gilbert- Joseph- Martin Bruneteau, vicomte, puis comte de), général français, né le 7 mars 1760, au Mothé, près Poivre (Aube), mort !e 26 août 1830, à Paris. D’abord page de la comtesse de Provence , il obtint en 1779 une sous-lieutenance dans le régi ment d’Anjou infanterie. A l’époque de la révolution, il en adopta les principes, devint capitaine de grenadiers, et se distingua à la défense de Mayence, puis à la bataille de Cholet, en Vendée. Nommé général de brigade (mars 1795), il passa à l’armée du Rhin, combattit les Autrichiens avec autant de vigueur que de succès, et leur fit éprouver des perles considérables par la décision et la rapidité de ses mouvements à Ettingen ; sa belle conduite à Aalen lui valut, dans le même jour, le grade de général de division (2 août 1796). Dans les divers rapports que Moreau adressa au Directoire sur les opérations de l’armée, il cita avec les plus grands éloges l’intrépidité et les talents de Sainte-Suzanne. Après avoir été chargé de défendre le pont de Kehl , ce dernier fut appelé au bureau topograpliique de la guerre (23 juillet 1797), où il eut occasion de montrer l’étendue de ses connaissances. Deux ans plus tard il accepta , comme lieutenant de Moreau à l’armée du Danube, le commandement de l’aile gauche , forte de seize mille hommes. Il s’avançait sur Ulm lorsque ses lignes furent attaquées et forcées entre Erbach et Asch (16 mai 1800) ; dans cette position critique il réussit, en resserrant ses ailes et en abandonnant momentanément la rive gauche du Danube, qui lui servait d’appui, à retirer ses troupes du pas dangereux où les combinaisons du général en chef les avaient engagées ; ce fut en vain que les Autrichiens tentèrent, dans un combat très-meurtrier, de le déloger des positions ■qu’il avait reprises. Cette campagne, qui lui avait fait le renom d’un tacticien habile , fut la dernière de Sainte-Suzanne : des infirmités précoces le forcèrent de renoncer au service actif. En 1804 il fut élu sénateur et nommé grand officier de la Légion d’honneur ; il devint en 1809 comte de l’empire ; ce dernier titre lui fut donné après qu’il eut pris toutes les dispositions nécessaires pour mettre les côtes de Boulogne en état de défense. En avril 1814 il adhéra à la déchéance, et le 4 juin il fut du nombre des nouveaux pairs de France. Dans le procès du maréchal Ney il refusa avec quatre de ses collègues de prendre part au jugement, attendu , disait-il, que la défense n’avait été ni libre ni entière, par le refus qu’avait fait la chambre de reconnaître en faveur de l’accusé un des articles de la capitulation de Paris. Du reste, il ne cessa de voter au Luxembourg avec l’opposition libérale, et bien que mourant, en 1830 il se hâta de venir à Paris donner son adhésion à la monarchie de Juillet. On a de cet officier général : Siège de Dantzïck en 1807 ; Paris, 1818, in-18, pi. ;— Projet de changements à opérer dans le système des places fortes ; Paris, 1819, in-8°. Son fils, Auguste, né en 1800, lui succéda au Luxembourg, donna sa démission en janvier 1832, et mourut le 19 octobre 1855 au château d’Ecury (Marne).

Sainte-Suzanne (Jean-Chrijsostome Bruneteau, comte de), frère du général , né le 4 mars 1773, suivit aussi la carrière des armes, et fit les campagnes de la république en Allemagne et en Italie. En 1803 il fut envoyé à l’Ile de France en qualité d’officier supérieur, et devint en 1809 gouverneur de la Réunion. Celte colonie ayant été attaquée en 1810 par une Hotte anglaise et plus de sept mille hommes de débarquement, il refusa de se rendre aux premières sommations, et bien qu’il n’eût ni places fortes ni vaisseaux et que le nombre de ses soldats s’élevât à cinq ou six cents à peine, il disputa le terrain pied à pied , et ne posa les armes que lorsque la moitié de Saint-Denis, chef-lieu de l’île, fut au pouvoir de l’ennemi ; la capitulation qu’il signa en cette circonstance fut des plus honorables. Revenu en France , il fut mis à la tête : du 29e léger (1811), prit part à l’expédition de, Russie et tomba entre les mains des Russes au passage de la Bérésina. Louis XVIII lui donna le grade de maréchal de camp (6 sept. 1814). Dans les cent-jours il commanda à Schelestadt ; bloqué par une division de troupes alliées, il fit plusieurs sorties, s’empara du quartier général , et ne consentit, au bout de deux mois, à rendre la place qu’au roi. Il fut employé ensuite à l’intérieur, et se brûla la cervelle en apprenant la révolution de juillet 1830.

Ile Courcellcs, Dict. hist. des généraux français. saintonge (Louise - Geneviève Gillot, M me de), femme de lettres française, née en 1650, à Paris, oùelleest morte, le 24 mars 1718. Fille de M me Gomez de Vasconcelle ( voy. ce nom), elle fut mariée à un avocat du nom de Saintonge. Elle a écrit des épîtres, des églogues, des madrigaux et des chansons, deux comédies, deux opéras, Bidon et Circé, joués en 1693 et 1694, le tout réuni sous le titre de Poésies galantes (Paris, 1696, in-12 ; Dijon, 1714, 2 vol. in-12) ; — Histoire secrète de dom Antoine, roi de Portugal ; Paris, 1696, in-12 : tirée, à ce qu’elle prétend , des Mémoires de don Gomès Vasconcellos de Figueredo, son aïeul maternel ;

— Diane de Montemayor, mise en nouveau langage ; Paris, 1696, 1699, 1733, in-12. Prudhomme, Biogr. uni», des femmes célèbres. — Descssarts , Les Siècles littér.

SAINTRAILLES OU XAINTKAILLES (Po-

ton (1) de), capitaine français, né vers 1390 ou (1) Le cabinet des titres et les collections de manuscrits renferment des actes nombreux souscrits de cette