Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/120

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— Madame…

Elle reconnut la joueuse de harpe.

— Ah ! c’est toi ! Eh bien, tu n’as pas perdu ton temps. Te voilà devenue princesse du boulevard.

Les buveurs s’étaient approchés des deux femmes.

— Voilà du fruit nouveau, dit l’un.

— C’est du fruit défendu, dit la joueuse de harpe. Allez-vous-en boire ailleurs.

Et quand les buveurs furent retournés vers le comptoir :

— Conte-moi donc tes aventures ? demanda-t-elle à Rosine.

— Mes aventures ! mon père m’a jetée à la porte, indigné de me voir une pareille robe.

— Cette robe-là t’ouvrira toutes les portes. Et pourquoi as-tu une pareille robe ?