Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/121

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— Pourquoi ? Parce qu’on m’a habillée pour un voyage à la campagne.

— Je comprends : un voyage en partie double. Oh ! quand j’avais vingt ans ! Mais voilà mon amoureux !

Rosine vit arriver un homme jeune encore, qui portait sur son front dépouillé la couronne des mauvaises passions, ou plutôt le sceau de la débauche. C’était le petit-fils d’un des plus grands génies qui aient rayonné en France. « Moi, disait-il, je ne suis pas un écrivain célèbre, mais un écrivain public. Je fais parler les Chimènes et les Camilles du carrefour. » Il vivait d’aumônes faites à son nom. Il avait inscrit, sur la première page de sa vie, non pas le mot droit au travail, mais le mot droit des pauvres. Il habitait presque toujours un tapis franc, sans respect pour son illustre aïeul, écrivant sur toutes les tables, entre