de douceur[1]. Croyez-vous qu’ils ne reviennent jamais ? Moi, je l’espère. Allez, j’aurai toujours joie à vous voir, joie à vous écrire. Il n’y a dans la vie que deux ou trois réalités, et l’amitié en est une. Mais écrivons-nous, écrivons-nous souvent. Ce sont nos cœurs qui continuent à se voir. Rien n’est rompu.
Toujours admirable, mon cher David ! Je ne sais laquelle de vos six nouvelles médailles est la plus belle. Je vais de l’une à l’autre, et ne saurais choisir. Votre Béranger[4] est superbe. Votre Byron est toute une nouvelle manière qui lutte de beauté avec la première. Il me tarde de vous voir et de vous dire toute ma pensée autrement qu’avec du papier. Je finis comme j’ai commencé. C’est admirable.
Vous avez été bien bon pour mes petits enfants, mon ami. Nous avons besoin de vous en remercier ma femme et moi. Venez donc dîner avec nous après-demain mardi. 1830 est passé !
Votre ami,
Avez-vous reçu la lettre de Didine[6] ?
Je reçois, madame, une lettre de Paul[7] où il me fait part d’une conversation qu’il a eu l’honneur d’avoir hier avec vous relativement à Marion
- ↑ « Quand je pense dans quels termes d’intimité et de confiance nous étions tous, il y a un an à pareille époque, ce retour m’est bien douloureux. » (13 décembre 1830.) Gustave Simon. Lettres de Sainte-Beuve à Victor Hugo et à Mme Victor Hugo. Revue de Paris, 1er janvier 1905.
- ↑ Archives Spoelberch de Lovenjoul.
- ↑ Inédite.
- ↑ L’illustre chansonnier fut toute sa vie pour Victor Hugo d’un dévouement désintéressé et inlassable.
- ↑ Bibliothèque d’Angers.
- ↑ Archives Spoelberch de Lovenjoul.
- ↑ Paul Foucher.