Page:Isis Copia - Fleurs de rêve, 1911.pdf/100

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.



LE LAC


I.

Tout le déroulement des collines bleuâtres
Et le glissement sec des élévations,
Et les riches moissons des herbages folâtres
Et les terrains penchés en ondulations ;

Tout le panorama magique et grandiose,
Les restes éloquents des temps qui ne sont plus,
Et ce profond silence où plane et se repose
L’éternel Souvenir des grands jours révolus ;

Tout s’en va vers l’abîme imprégné de mystère,
Tout s’en va vers la paix des lointains recueillis,
Tout semble fictions souriant à la terre,
Fuyant rythmiquement vers un plus doux pays…