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SOUPIRS D’AUTOMNE



I

Syrie, sur les bords du Nil,
Où soupire la poésie,
Mon cœur sent un cruel exil
Loin de ta secrète magie…
Et je songe à tes doux printemps,
À ces heures pleines de charmes
Qui ne connurent point de larmes
Mais qui n’ont pas duré longtemps.

Et, dans ma mémoire confuse,
Je revois de ton beau Liban
Le tableau si cher à la Muse
Et son azur chaste et charmant ;
Les Cèdres dont les hautes cimes
Se balançant frôlent le ciel
Du bout de leur bec vert de miel
Comme y voulant tracer des rimes…