Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/391

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Dès que le gland sort librement, qu’il produise ou non du sperme, le jeune Tané commence le coït avec sa petite femme… Ce jeu coïncidant avec l’évolution des organes génitaux, au moment de la puberté, ceux-ci, excités plus qu’ils ne devraient l’être à ce moment, grossissent et se développent rapidement. C’est pour cela qu’un Tané de quinze à seize ans, qui fait l’amour depuis trois ou quatre ans, peut-être même cinq ou six, a les organes de la génération presque aussi forts que ceux d’un Européen de vingt ans. Hippocrate a d’ailleurs observé que les Scythes étaient impuissants et avaient de petites parties génitales, à cause de l’usage continuel de monter à cheval et parce qu’ils avaient des pantalons, de sorte qu’ils ne portent pas la main aux organes génitaux, et ceux-ci étant soutenus, leur propre poids ne contribuait pas à les allonger, comme chez les peuples de l’Orient, porteurs de robes, qui n’empêchent pas le libre développement des organes. Le médecin de Montpellier, Lallemant, dans ses Commentaires d’Hippocrate, affirme que chez les boulangers le fait de ne pas porter de culottes produit l’effet opposé à celui indiqué par Hippocrate : « Sæpe audivimus pistores et cœteros quorum partes puàendæ subligaculis non obteguntur, sed liberius pendent, crassos et bene nutritos habere testes. »

Les écrivains et les philosophes de l’Antiquité sont d’accord sur ce point avec le médecin de Cos. Platon nous dit en peu de mots : « Les parties du corps s’affaiblissent et se relâchent par le repos, et augmentent en force et en vigueur, lorsqu’elles exercent les fonctions qui leur sont propres. » Dans Aristophane, on trouve le petit pénis comme un attribut de jeunes gens qui ont conservé leur innocence, et le gros pénis comme signe de jeunesse corrompue. Galien confirme les observations de Platon et d’Aristophane. Il dit que les organes géni-