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CHAPITRE VII

Les Perversions de l’amour Annamite. — La Prostitution masculine. — Le nay et le boy. — Joueurs, voleurs et pédérastes. — Procédés habituels des pédérastes Annamites. — Le pédéraste Chinois. — Le magasin du Chinois Ach***. — Maison de prostitution masculine à Cho-lon. — Mœurs inavouables des acteurs Chinois, jouant les rôles de femmes.



Au commencement de ce chapitre et du suivant, je dirai avec Tardieu, citant Fodéré : « Que ne puis-je éviter de salir ma plume de l’infâme turpitude des pédérastes ! Comme Fodéré, j’ai longtemps hésité à faire entrer dans cette étude le tableau repoussant de la pédérastie ; mais je ne pouvais m’empêcher de reconnaître qu’elle en forme le complément indispensable et, en même temps, la partie la moins connue. »

Ce que Tardieu et Martineau ont fait pour Paris, ce pandémonium de tous les vices, je dois le faire pour les pays exotiques. Il me faut, en effet, compléter ce travail par l’étude des aberrations de l’amour dans les Colonies, sous peine de ne présenter qu’une œuvre incomplète.

La Prostitution masculine. — L’Extrême-Orient jouit du triste privilège d’être un des plus puissants foyers du vice pédérastique.

À l’exception des garçons de magasin et petits employés, les Annamites habitent les villages tout autour de Saïgon, et il n’y a guère en contact direct et permanent avec l’Européen que les nays et les boys. Nay veut