Page:Jaloux - Les barricades mystérieuses, 1922.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LES BARRICADES

« L’aimez-vous ? » Assez ! assez ! J’ai une indigestion de sucreries, je vous dis. Quel ennui que tout cela ! Martial m’assomme, voilà la vérité. Ce n’est pas un amoureux, c’est un marchand de rahat-loukoums. Il y a des moments où j’ai envie de filer avec un toucheur de bœufs de la Villette.

Je la regardai avec tant de surprise qu’elle éclata de rire :

— Mon ami, vous êtes impayable ! Si je savais peindre, je ferais de vous un croquis admirable, avec cette bouche ouverte et ces yeux béants. Décidément, les hommes sont aussi stupides les uns que les autres. Je vous croyais cependant moins bête que Martial.

— Avouez que vous avez une manière de parler de votre prochain mari qui est faite pour étonner.

— Vous en entendrez bien d’autres !