Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, I.djvu/120

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qu’à nous, et ce fut dans cet endroit charmant que nous fîmes goûter les douceurs du repos à nos membres fatigués. Mon nouveau costume renfermait une espèce de besace dans laquelle j’avais mis quelques provisions, et assis sur l’herbe loin de tous les regards, nous fîmes un repas frugal dont l’appétit faisait tous les frais ; toute autre que Sophie, élevée comme elle délicatement et nourrie dans la mollesse, eût éprouvé pendant ce repas des privations bien dures, tandis que mon aimable épouse n’y trouva que des jouissances. Vous, riches de la terre qui n’éprouvâtes jamais les besoins de la vie, qui ne connûtes jamais la faim, la soif, ni la fatigue, il