Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, I.djvu/121

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vous serait difficile de vous former une idée du plaisir pur et vif que nous goutâmes dans les bras l’un de l’autre, après avoir échappé à ce dernier péril ; il semblait que le malheur eût encore resserré les nœuds qui nous unissaient ; sous nos habits villageois je crois que j’étais encore plus tendre, et ma Sophie plus belle. Cœurs froids et insensibles qui ne trouvez de bonheur que sous vos lambris dorés, quittez pour un moment vos palais, renoncez à vos honneurs, vos dignités, et venez, après une marche forcée, choisir pour boudoir un lit de mousse ou de gazon ; ayez en outre, pour compagnie, une So-