Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/94

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voir des malheureux avait endurci tous les cœurs ; les besoins du rentier occupaient nos Législateurs, tous s’apitoyaient sur leur sort, tout le monde les plaignait, mais personne ne volait efficacement à leur secours. Le riche se débarrassait du soin de lui être utile, sous le prétexte qu’une foule de gens sans aveu usurpaient chaque jour cette dénomination. Les rues, les carrefours, les promenades publiques étaient remplies des membres de cette classe misérable qui réclamaient les secours de leurs semblables. Après avoir envain invoqué l’appui des loix, ces malheureux se trouvaient réduits à la cruelle alternative de mendier ou