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Page:Journal de Bruxelles nr 100 1799 (73).jpg

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(No. 100.)
JOURNAL DE BRUXELLES

Décadi 10 Nivôse an VIII de la république française.
(31 Decembre 1799)

Nouvelles de Paris. — Proclamation des consuls aux citoyens de Saint-Domingue. — Lettre du premier consul au général St.-Cyr. — Résolution qui ajourne le ?? corps législatif et le tribunal au 11 nivôse. — Liste des membres du corps législatif. — Nouvelles diverses.

AVIS.

L’abonnement de cette feuille, qui paroît tous les jours très-exactement, est de 9 francs, par trimestre, pour Bruxelles, et 10 francs 50 centimes, franc de port, pour les départemens.


De Paris, le 6 Nivôse.[1]

La nouvelle de la reprise de Coni est controuvée. On assure que le gouvernement a expédié hier soir un courier portant le rappel de touts les déportés qui se sont rendus à Oleron. On ajoute que Carnot, Barthelemi, Duplantier, Portalis et Dumas sont aussi rappelés, et qu’il y a suspension à l’égard de Pichegru.

CONSULAT.

Les consuls de la république française,
aux citoyens de Saint-Domingue.
Paris, le 4 Nivôse an 8.[2]

CITOYENS,

Une constitution qui m’a pu se soutenir contre des violations multipliées, est remplacée par un nouveau pacte destiné à affermir la liberté. L’article 91 porte que les colonies françaises seront régies par des lois spéciales. Cette disposition dérive de la nature des choses et de la différence des climats. Les habitans des colonies françaises situées en Amérique, en Asie, en Afrique, ne peuvent être gouvernés par la même loi. La différence des habitudes, des mœurs, des intérêts, la diversité du sol, des cultures, des productions, exigent des modifications diverses. Une des premiers actes de la nouvelle législature sera la rédaction des lois destiner à vous régir. Loin qu’elles soient pour vous un sujet d’alarmes, vous reconnoîtrez la sagesse et la profondeur des vues qui animent les législateurs de la France. Les consuls de la république, en vous annonçant le nouveau pacte sociale, vous déclarent que les principes sacrés de la liberté et de l’égalité des noirs n’éprouveront jamais, parmi vous, d'atteinte ni de modification. S’il est, dans la colonie de Saint-Domingue, des hommes mal intentionnés, s’ils en est qui conservent des relations des relations avec les puissances ennemies, braves noirs, souvenez vous que le peuple français seul reconote votre liberté et l’égalité de vos droits.

Le premier consul,

Signé, BONAPARTE.
Du 5 Nivose, an 8[3]

Bonaparte, premier consul de la république, au général de division St.-Cyr

Le ministre de la guerre m’a rendu

  1. 27 décembre 1799
  2. 25 décembre 1799
  3. 26 décembre 1799