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Journal de Bruxelles no  100

compte, citoyen général, de la victoire que vous avez remportée sur l’aile gauche de l’armée autrichienne. Recevez, comme témoignage de ma satisfaction, un beau sabre vous porterez les jours de combats. Faites connoître aux soldats qui sont sous vos ordres que je suis content d’eux et que j’espère l’être davantage encore. Le ministre de la guerre vous expédie le brevet de premier lieutenant de l’armée. Comptez sur mon estime et mon amitié.

Signé, BONAPARTE.


COMMISSION DU CONSEIL DES CINQ CENTS.
Séance du 5 Nivôse.[1]

Sur le rapport de Chollet, la commission prend la résolution suivante :
Art. Ier. Le corps législatif et le tribunat nomment un président et quatre secrétaires, au scrutin individuel et à la pluralité relative.
II. Ils exercent la police dans la salle de leurs séances et dans la salle l’intérieur de tous les bâtimens et cours affectés à leur service.
III. La garde d’honneur qui leur est fournie est à leur disposition, tant pour l’intérieur que pour l’extérieur de leur enceinte.
IV. Ils exercent également la police sur leurs membres et sur les assistans à leurs séances ; ils font à cet égard les réglemens nécessaires.
V. Les membres composant le corps législatif et le tribunat sont convoqués pour le primidi prochain, 11 nivôse[2], dans les palais qui leur ont été respectivement assignés.

COMMISSION DU CONSEIL DES CINQ CENTS.
Séance du 5 Nivôse.

A onze heures, Regnier, président, ouvre la séance par un discours dont voici’extrait :
“ Représentans du peuple, votre mission est près de finir, et le gouvernement constitutionnel va remplacer le régime provisoire. Tout vous faisoit un devoir d’abréger la durée de ce régime.
Il faut se hâter de présenter à l’Europe un gouvernement certain, qui offre garantie pour les négociations qui doivent précéder la paix, comme pour la paix elle-même. Il faut ôter aux factions vaincues leurs dernière espérances. Il faut enfin prendre des mesures aussi promptes que décisives pour terminer la guerre qui ravage les départemens de l’Ouest, et de telles mesures ne peuvent éclore que de la vigueur et des ressources d’un gouvernement régulier auquel tout se rallie, et que la nation généreuse qu’il est destiné à régir, soutiendra, sans doute, d’un commun effort.
Achevez donc votre ouvrage avec cette noble confiance qui doivent vous inspirer et la pureté de vos intentions, et cet ardent amour de la patrie, dont vous avez donné tant de preuves.
Et comment pourriez-vous balancer ? Ne savez-vous pas quel esprit a présidé au choix des hommes à qui va être confié le dépôt de cette constitution naissante ? N’a-t-on pas cherché de tous côtés la vertu, le patriotisme, les lumières ? N’a-t-on pas mis à la tête du gouvernement un héros cher à la France, mins encore par tant de victoires, que par son vœu bien prononcé de devenir le pacificateur du monde, et qui, également propre par l’étendue de son génie à tout ce qui est grand, noble et difficile, s’aura, n’en doutons point, gouverner comme il a su combattre et vaincre.
Associés aux mêmes travaux, compagnons des mêmes périls, pour sauver au bord de la l’abîme la république, si chère à nos cœurs, nous avons donné à la France, l’exemple touchant d’une union vraiment fraternelle. Puisse cet exemple n’être point perdu pour la patrie ! puissent toutes les haines s’éteindre et tous les cœurs se réunir ! que tout s’oublie, excepté les actions magnanimes qui ont apporté quelque consolation dans cette terre désolé, durant les règnes impies des factions ! Vive la constitution de l’an 8 !
La commission ordonne l’impression de ce discours à 12 exemplaires.
A deux heures, elle reçoit un message qui l’instruit, que la commission des cinq cents lui fera parvenir, dans le jour, une résolution relative à l’organisation du corps législatif et du tribunat. La séance est suspendue jusqu’à sept heures.

CORPS LÉGISLATIF.

Le sénat — conservateur a élu, pour composer le corps législatif, les trois cents citoyens dont les noms suivent, classés dans leur ordre alphabétique.

Albert aîné, de la Seine. Albert, jeune. Allari, du Rhône. Anquetin, de la Seine-Inférieure. Auvertot, de Gemmappes. Auguis, des Deux-Sèvres. Appert, du Loiret. Aubert de la Seine. Auguis, des Deux-Sèvres.

Baborier, de la Drome. Baillon, du Nord. Baraillon, de la Creuse. Baron, de la Marne. Barré, de la Sarthe. Barrière, des Basses-Alpes. Barrot, de la Losère. Bassaget, de Vaucluse. Bassange de l’Ourte, Bazoche, de la Meuse. Beauchamp, de l’Allier. Beerenbroeck, des Deux-Nèthes. Belleville[3], ex-ministre de la république à Gênes. Belzais-Courmesnil, de l’Orne. Bergeras, des Basses-Pyrénées. Bergier, du Puy-de-Dôme. Berquier — Neuville, du Pas-de-Calais. Berthezen, du Gard. Blarau, de Gemmapes. Boeri, de l’Indre. Boileau, de l’Yonne. Bollet, du Pas-de-Calais. Bollioud, de l’Ardêche. Bonaparte [Joseph], département du Golo. Bordes, de l’Arriège. Bouisserin, de la Charente-Inférieure. Bourdon, de la Seine-Inférieure. Bourg-la-Prede, du Lot et Garonne. Bourgois, de la Seine-Inférieure. Brault, de la Vienne. Bréard, de la Charente-Inférieure. Brémontier, de la Seine-Inférieure. Bucaille, du Pas-de-Calais.

Cacault, Loir-Inférieure. Cazenave, Basses-Pyrénées. Castagné, Tarn. Castaing, Orne. Cayre, Rhône. Cazaux, Haute-Garonne. Chaillot, Seine et Marne. Champion, Meuse. Champion, Jura. Charrel, Isère. Chatry-Lafosse, Calvados. Cherrier, Mozelle. Cholet-Beaufort, Puy-de-Dôme. Crochon, Eure. Clary, Bouches-du-Rhône. Clavier, Loire-Inférieure. Clavière, Cantal. Clauzel, Arriège. Cochon — Duvivier, Charente-Inférieure. Collard, Foréts. Collet, Yonne. Combes-Dounous, Lot. Compayre, Tarn. Cornilleau, Sarthe. Coulmiers, Seine. Coutausse, Lot et Garonne. Couzard, Gironde. Crevelier, Charente.

Dabray, Alpes-Maritimes. Dalphonse, Allier. Danel, Nord. Danet, Morbihan. Daracq, Landes. Dauphole, Hautes-Pyrénées. Dellay-d’Agier ou Delay, Drôme. Defrance, Seine et Marne. Dalamarre, Oise. Delattre, Somme. Delecloix, Somme. Delneufcourt, Gemmapes. Delort, Correze. Delpierre aîné, Vosges. Delzons, Cantal. Desmazières, Amine et Loire. Desnos, Orne. Desprez, Orne. Deveaux, Lys. Devinck-Thierry, l’Escaut. Dillon, Vendée. Drulh, Haute-Garonne. Dubosq, Calvados. Dubourg, Oise. Duflos, Pas-de-Calais. Dumas, Mont-Blanc. Dumoulin, Nord. Dupin[4], Nièvre. Duplaquet, Aisne. Dupoix, Landes. Dupuys, Seine et Oise. Durand, et. Dutrou-Bornier, la Vienne. Duval, Seine-Inférieure. Duvillard, Leman.

Engerand, Manche. Enjubault, Mayenne. Eschassériaux, Charente-Inférieure. Estaque, Arriège. Eversdyck, Escaut.

Fabry, Ourthe. Faure, Loire. Febvre, Jura. Félix — Faulcon, Vienne. Fery, Dyle. Florent-Guyot, Côte-d’Or. Fontenay, Indre-et-Loire. Foubert, Dyle. Fouquet, Cher. Fourmy, Orne. Fournier, Hérault. Franck, Forêts. Frégeville, Frochot, Côte-d’Or. Fulchiron l’ainé, Rhône, banquier.

Gantois, Somme. Garnier-Deschesnes, Seine et Oise. Gassenti, Basses-Alpes. Gaudin, Vendée. Gauthier, Côte-d’Or. Gauthier, Corrèze. Geoffroi, Saône et Loire. Germain, Jura. Gesnouin, Finistère. Gheysens, Lys. Gilbert, professeur à l’école véterinaire d’Alfort. Gintrac, Dordogne. Giro, Ain. Giro — Pouzols, Puy-de-Dôme. Gonnet, Somme. Gossuin, Nord. Guyet Dubignon, Mayenne. Grappe, Doubs. Grégoire, Meurthe. Grenot, Jura. Guérin, Deux-Sèvres. Guérin, Loiret. Guichard, Yonne. Guillemot, Côte-d’Or. Guirail, Basses-Pyrénées.

  1. 26 décembre 1799
  2. 1 janvier 1800
  3. département Deux-Sèvres
  4. Charles-André Dupin