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(No. 83.)
JOURNAL DE BRUXELLES

Tridi 23 Frimaire an VIII de la république française.
(14 Décembre 1799)

Nouvelles de Paris. — Ordre intimé par les chouans à une municipalité de cesser ses fonctions. — Approbation de plusieurs résolutions par la commission des anciens. — Débarquement de munitions opéré par les anglais à l’entrée de la Vilaine. — Nouvelles d’Allemagne, d’Italie, etc.

AVIS.

L’abonnement de cette feuille, qui paroît tous les jours très-exactement, est de 9 francs, par trimestre, pour Bruxelles, et 10 francs 50 centimes, franc de port, pour les départemens.


De Bruxelles, le 22 Frimaire (13 décembre 1799).

Invités, par une lettre de ce jour, de l’administration centrale du département de la Dyle, de donner le plus de publicité possible à celle du ministre de l’intérieur, relative à la taxe d’entretien des routes, qui a été insérée dans notre journal du 20 de ce mois, nous nous empressons de la rappeller à nos lecteurs.

De Paris, le 19 Frimaire (10 décembre 1799).

C’est le citoyen Daunou qui, après les conférences tenues entre les consuls et les membres des commissions législatives, a été chargé de la rédaction définitive de la constitution. Ce travail est achevé : cependant il y a encore ce soir à ce sujet, une dernière conférence au Luxembourg.

Les nominations aux premières fonctions de la république paroîtront en même tems que la constitution ; on prétend même que les listes sont déja rédigées en grande partie : elles l’ont été ou le seront de concert par les consuls et les membres des commissions législatives.

Il est probable que les assemblées primaires ne seront pas convoquées pour voter en faveur de la nouvelle constitution. Mais on dit que l’acception en aura lieu, ainsi qu’il suit : qu’elle sera promulguée dans chaque commune, qu’un registre y sera ensuite ouvert à la municipalité, et que chacun ira inscrire sont vote pour ou contre, en signant.

Le général Desolles est nommé chef de l’état-major de l’armée du Rhin.

Il paroît que devant la principale porte de l’hôtel national, dit des Invalides, il sera élevé une colonne en pierre, sur laquelle on posera le lion de bronze, transporté de Venise à Paris. Les accessoires et les inscriptions de ce monument annonceront la destination de l’édifice. Au milieu de la grande cour de ce palais, sur un piédestal orné de trophées et des enseignes de toutes les armées de la république, seront érigés les quatre chevaux antiques, aussi transportés de Venise. Ils seront attelés à un char qui portera les figures de Mars et de la Victoire. Dans l’intérieur de la ci-devant église des Invalides, seront déposés tous les drapeaux conquis sur les ennemis de la république française. Sur les murs de ce temple, on lira les noms des principales victoires de nos armées. Les artistes de tous les genres seront invités à orner le temple et les portiques du palais, des images des héros français, et à y représenter les événemens militaires les plus glorieux. Les