Page:L. Remacle - Dictionnaire wallon et français, 1823.djvu/103

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
39
BA

au plu. Eau naturellement chaude où l’on se baigne.

Bagneu, s. m. Baigneur, qui se baigne.

Bagnî, v. a. n. p. Baigner, mettre dans le bain, dans l’eau, arroser, tremper ; être plongé, trempé, dans l’eau. — Bagni ess krâh : Se délecter, nager dans la joie.

Bagué, v. a. Déménager, transporter ses meubles d’une maison à une autre, changer de domicile. — Fig. Bagué sain chandel : Déménager en secret, nuitamment.

Baguett, s. f. Baguette, bâton mince. — Baguett di figniess : Tringle, verge de fer qu’on passe dans les anneaux d’un rideau.

Bâh-cou, Monteu, s. m. Je propose Montoir ou Baise-cul. Le bâh-cou est une trouée pratiquée dans une haie ou un échalier, pour laisser un passage aux gens de pied. Le mot échalier, signifiant clôture, ne peut convenir en aucune manière.

Bâheur. Baûhâr, s. f. Baisure, endroit par lequel un pain a touché à un autre au four. — Baheur di sori ou mau d’sori : Barbuquet, petite gale qui vient sur le bord des lèvres.

Bahi, v. a. n. Baisser, rendre plus bas ; regarder en bas ; aller en diminuant ; être en baisse. — S’bahi, v. r. ou p. Se baisser. — I fâ s’bahi kan onn si pou levé : Il faut se baisser quand on ne peut se tenir debout, se soumettre, s’humilier, quand on ne peut faire autrement, obéir quand on ne peut commander.

Bâhi. Baûhi, v. a. Baiser, donner, par l’attouchement de ses lèvres, une marque d’amour, d’affection ou de civilité. — Bâhi l’cou del veie feumm : Baiser le cul de la vieille, entrer pour la première fois cher quelqu’un, perdre constamment au jeu. — Gi bâh, no bâhan : Je baise, nous baisons.

Bai, adj. Beau. Devant un subs. mas. qui commence par une voyelle ou h nul, belBai valet, bai gonn omme : Beau garçon, bel homme. — Bai adv. To bai ; doûssmain : Tout beau ; doucement.

Baibai, s. m. Joujou, t. enfantin.

Baicô, adv. Beaucoup, plusieurs, en grand nombre, en grande quantité, abondamment — Beaucoup se dit des choses de calcul, de mesure, ou d’estimation. Plusieurs, ne s’emploie que pour les choses qui se comptent. Le contraire de beaucoup est peu : l’opposé de plusieurs est un. Dites : Beaucou l’assurent ; beaucou-pen parlent.

Baie, s. m. Bail, contrat par lequel on loue une maison ; Parapet, mur à hauteur d’appui au dessus d’un pont, etc. Garde-fou ; balustre ou barrière que l’on met au bord des quais, des ponts, des terrasses, etc ; pour empêcher de tomber.

Bai-fré, s. m. Beau frère. Voy. Sorog.

Bainn, s. f. Bande, lien large et plat pour bander ; ceinture de culotte ; bande pour chemise ; côtés intérieurs d’un billard ; Voie d’une voiture, espace entre ses deux roues.

Bai-pére, s. m. Beau-père, second mari de notre mère ; celui dont on a épousé le fils ou la fille.

Bai-solo, s. m. Corneille num-